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Les « tiers-lieux », espaces de travail et d’échange pour stimuler l’innovation et la créativité

L’accès facilité à la connaissance et l’émergence des réseaux sociaux imposent d’aborder l’innovation et al créativité sous un angle différent en laissant plus de place à l’ouverture, au partage, à la co-création et à l’interdisciplinarité.

Un état d’esprit qui s’incarne dans des tiers-lieux, entre le domicile et le bureau. Des lieux de travail conviviaux et assez informels, comme les espaces de coworking, qui favorisent l’échange, une sorte de mariage du télécentre et du bistrot.

Patrick Genoud, de l’Observatoire technologique de Genève, a rédigé, avec Alexis Moeckli, un article sur ces lieux de créativité dans la livraison de juin de la Revue d’économie sociale.

C’est le sociologue Américain Ray Oldenburg qui a introduit en 1989 la notion de tiers- lieux. Oldenburg s’intéressait à la naissance de nouveaux lieux, intermédiaires entre le domicile et le travail et adaptés à un style de vie urbain, individualisé et mobile.

Alors que la mai-son et les endroits de vie constituent les «premiers-lieux», les «second-lieux» sont les places de travail où les individus passent le plus clair de leur temps.

Les «tiers-lieux» représentent pour leur part des points d’ancrage de la vie communautaire qui favorisent des échanges plus larges et plus créatifs au niveau local et permettent ainsi d’entretenir la sociabilité urbaine.

Ces lieux ne sont pas les espaces publics habituels (aéroports, gares, parcs) qui voient passer une foule hétérogène. Ce sont des endroits plus localisés et dont l’espace, favorisant les liens et les échanges, a été accaparé par les individus.

Oldenburg propose quelques caractéristiques communes à ces lieux qui, sans être essentielles, sont cependant importantes: gratuits ou bon marché, proposant de la nourriture ou des boissons, facilement accessibles, hospitaliers et confortables, accueillant un public d’habitués où l’on s’attendrait à se faire de nouveaux amis ou à y rencontrer des anciens.

On peut retrouver dans ces caractéristiques des cafés, des bars, des lieux associatifs, etc.

A méditer pour favoriser ce type d’organisation dans les télécentres.

(crédit photo: Kate Kendall)

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Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

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26 commentaires

  1. Bonjour Xavier,

    Comme je ne sais pas où écrire pour te signaler deux télécentres qui semblent manquer dans la liste, je le fais à la suite de ce billet. Sur ton onglet « liste des télécentres » tu nous propose de te signaler des télécentres, mais il n’y a pas d’espace pour t’écrire à ce sujet…à moins que je n’ai pas bien cherché…mais ce n’est pas intuitif.

    Voici les deux télécentres auxquels je fais référence :
    http://www.teletravail-beaujolaisvert.com/index.php?option=com_content&task=view&id=16&Itemid=20

    Amitiés et bon dimanche avant la reprise !

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