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Pour le CEE, les TIC ne favorisent pas forcément la mobilité

Dans une étude sortie en juin dernier, le Centre d’études de l’emploi (CEE) remet en question un certain nombre d’idées reçues sur l’utilisation des TIC au travail, et notamment sur leur impact sur l’unicité du lieu de travail.

Les auteurs de l’étude commencent par catégoriser 4 types de salariés (selon la fréquence des déplacements et le nombre de lieux de travail mentionnés) :

  • « Lieux uniques » : salariés « qui effectuent leur activité dans un « lieu unique » et ne déclarent aucun déplacement » (43 % des salariés interrogés) ;
  • « Lieux alternants » : salariés qui combinent « un endroit de travail habituel avec un autre lieu, principalement un site de l’entreprise ou du groupe. » (15 % des salariés interrogés) ;
  • « Lieux multiples » : salariés qui « passent une partie significative de leur temps en un même endroit mais travaillent aussi sur plusieurs autres lieux, dont leur domicile. » (23 % des salariés interrogés) ;
  • « Hors les murs » : salariés qui « exercent toujours ou presque toujours leur activité hors d’un bureau, d’un atelier ou d’un magasin. » (19 %). Pour eux, le déplacement fait partie intégrante de leur métier.

Puis ils posent deux hypothèses :

    1. Les équipements TIC des employeurs et des salariés ne renforcent pas le nomadisme et au contraire tendent à fixer les salariés dans un lieu unique ;
    2. On peut ainsi supposer que les salariés, qui sont déjà mobiles, sont équipés en priorité d’outils TIC.

Et elle conclue ainsi :

  • « Au total, il ressort bien que les technologies des entreprises, à l’exception du recours à un centre d’appel, ont plus tendance à fixer les individus sur un lieu de travail qu’à les rendre nomades. En revanche, du côté des usages individuels, les technologies peu ou pas connectées s’associent à un lieu de travail unique, tandis que les technologies connectées équipent la mobilité, mais celle-ci peut paraître réduite puisqu’il s’agit surtout des salariés déclarant travailler dans au moins deux lieux différents. »

Est-ce que ces conclusions vous surprennent ?

L’étude peut être téléchargée ici (PDF).

Emilie Marquois

Community manager et rédactrice de Zevillage. Consultante Médias Sociaux, Community Manager mais aussi geek, fan de rugby et de pâtisserie.

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2 commentaires

  1. Le CEE compte environ quatre-vingt dix chercheurs (sociologues, économistes, socio-économistes, juristes, politistes, statisticiens, ergonomes) travaillant en partenariat avec des laboratoires académiques (CNRS, Universités, etc.) les services d’études des administrations et organismes publics, ainsi que des grandes entreprises. Les équipes de recherche s’organisent en quatre unités de recherche.

    Ce n’est pas un organisme quelconque et si ils disent que les TIC ne favorisent pas la MOBILITE et bien c’est vrai !

    Donc si les TIC nous rendent sédentaires et nous forcent a allez tous travailler dans le « même bureau », et bien l’étude indique que le TELETRAVAIL va devoir se limiter à quelques professions, et pas plus !

    Et oui, le futur du travail ce n’est pas le télétravail, mais le bureau sur bondé que nous connaissons tous … désolé pour vous.

  2. Je ne comprend pas la réactions du précédent commentaire…

    Ce n’est qu’une étude parmi d’autres, je ne pense pas quelle détienne la vérité absolue même avec ses 90 chercheurs. 😉

    Oui certains métiers ne vont pas passer au télétravail. Mais je ne voit pas en quoi c’est gênant pour un « call center » quand nous voyons les moyens techniques mis à la disposition des entreprises aujourd’hui.
    Je pense que cela est possible de faire du télétravail, (au moins sur une partie du temps) dès qu’il n’y a pas besoin d’une présence physique du salarié et du client au même endroit.

    Le monde évolue vite et l’avenir passe par le télétravail.

    Pierre

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