Espaces de travail

Le dynamisme des tiers-lieux en Wallonie (3/3)

Suite du reportage en Wallonie. Après les espaces de coworking de coWallonia et celui sur 2 espaces de coworking privés, Accortise à Eghezée et The Loft à Bruxelles, ce 3e article est consacré à l’expérience de NEST’up, accélérateur de startups. Rencontre avec Damien van Achter, ancien journaliste à la RTBF et à Owni, consultant, formateur et cofondateur de NEST’up.

On pourrait se demander ce que le programme NEST’up (Nurturing Entrepreneurship, Startups and Talents) vient faire dans ce reportage sur les tiers lieux wallons. D’autant qu’il est situé dans un immense business center bien traditionnel et corporate, l’Axis Parc. Sauf que dans ces locaux superbe de Mont Saint-Guibert, dans la banlieue de la célèbre ville universitaire de Louvain-la-Neuve, il s’est créé une dynamique entrepreuneuriale.

Il existait bien un Smart work center (les espace de coworking de Cisco) dans le bâtiment principal mais ni très grand ni très actif. Depuis l’arrivée de NEST’up, un véritable écosystème s’est constitué dans ce lieu. « Nous avons hacké le lieu explique Damien van Achter, et nous fonctionnons en mode coworking« .

Dans le bâtiment en face de celui où s’est installé NEST’up, un collectif d’entreprises TIC, Rue du Web, vient d’emménager en mars 2013.

 NEST’up, l’accélérateur de start-up

NEST’up est un programme de 12 semaines qui aide 6 start-up à démarrer leur activité selon le concept de lean startup inspiré de Techstars aux Etats-Unis et dans l’esprit du Camping en France. Deux sessions par an de 3 mois chacune, très intensives : « Le délai doit être court pour être efficace, pas la peine d’attendre quand on est prêt  » nous précise Olivier Verbeke, concepteur et organisateur du projet.

Le programme, qui en est à sa 2e année, a été lancé par Creative Wallonia, un programme-cadre destiné à stimuler la créativité et l’innovation en Wallonie. Chaque session représente un budget total d’environ 200 000 €.

Damien van Achter, cofondateur de NEST’up

L’accès à ces sessions est gratuit pour les startup sélectionnées qui restent propriétaires de leur entreprise à 100%.

Le programme est découpé en 3 phases : le business model, la construction du service/produit et le pitch. Avec une composante communication très forte qui fait partie de la pédagogie. « Les startup doivent se raconter en train de monter leur projet » explique Damien va Achter. Et des médias comme la RTBF ou Le Soir sont associés au programme (un blog a été créé sur le site du quotidien). Olivier Croughs, journaliste du Soir, est venu plusieurs fois assister aux sessions.

La sélection des candidats se fait selon plusieurs critères : le projet doit être porté par une équipe, pas par un individu, il doit reposer sur une trame existante et doit pouvoir « passer à l’échelle » facilement précise Damien. En revanche, le projet d’entreprise ne doit pas forcément appartenir au domaine technologique. L’une des start-ups prévoit ainsi d’innover dans le domaine des commandes en ligne de… plats cuisinés.

Réunion de coachs du programme NEST’up

On pourrait se dire que propulser 6 start-up deux fois par an dans toute la Wallonie c’est bien peu. Sauf que c’est un programme au milieu de toute une dynamique de créativité que l’on retrouve dans la plupart des tiers lieux wallons. Dont certains sont même dédiés à l’entreprenariat comme le WUP coworking.

Une dynamique qui a rassemblé plus de 400 personnes le 7 mars dernier sur le thème de la création d’entreprise, en présence des 2 réalisatrices finlandaises de Startup kids, un documentaire sur les jeunes entrepreneurs Web aux Etats-Unis et en Europe.

Voir aussi le 1er article sur les espaces de coworking de Wallonie
et le 2e sur deux tiers-lieux privés

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page