Télétravail

Heurs et malheurs du travailleur nomade en Ariège et ailleurs

Les vacances sont faites pour déconnecter et pour cela, je m’accorde tous les ans, 15 jours sans Internet. C’est vrai, c’est difficile à croire et pourtant j’y arrive. Les meilleures choses ayant une fin, il était temps de reprendre le collier dès la fin du week-end du 15 août. Grâce à Cap Couserans, j’ai pu le faire depuis l’Ariège*, une des régions pionnières pour le télétravail et les tiers lieux. 27 ans après mon premier laptop et subséquemment, à mes débuts dans le télétravail, la vie du travailleur nomade s’est un peu simplifiée. Mais ne nous emballons pas, de grands progrès restent à faire.

Heurs et malheurs du travailleur nomade en Ariège et ailleurs

Pyrénées ariégeoises
Marre de la pollution ? Il est temps de changer d’air et de venir respirer celui des Pyrénées ariégeoises.

Pour nous, les vacances se passent souvent dans notre maison des Pyrénées ariégeoises, un lieu inconnu du grand public, celui-ci préférant s’empiler dans les hautes Pyrénées. À croire que les embouteillages lui manquent.

Ici, dans notre vallée, un lieu chargé d’histoire et d’histoires, rien de tout cela. Si vous êtes prêts à subir les sautes d’humeur de la météo qui fait le yo-yo entre pluie irlandaise et cagnard toulousain, alors c’est le paradis. Notamment pour moi qui passe mon temps à gravir en vélo les montagnes alentour.

Ici, c’est aussi le paradis de l’ours, réintroduit récemment au grand dam des éleveurs — ici je resterai neutre — et aussi des promeneurs qu’il n’a pas encore dévorés (rassurez-vous, c’est une plaisanterie, c’est un animal peureux).

Depuis 4 ans, pour ne pas pénaliser la famille, je prolonge mon séjour hors de la capitale et je me lance à fond dans le télétravail. Mais voilà, tout n’est pas aussi simple que cela.

Histoire d’une régression technologique : ou pourquoi le 21e siècle est parfois décevant

Géomètre-expert

Un géomètre-expert se livre à un relevé topographique par drone à Nabos dans la vallée de la Bellongue, dans le Couserans, afin d’étudier l’implantation d’une nouvelle antenne 4G

Il y a 15 ans que nous venons ici régulièrement et je n’ai pas attendu 2017 pour m’essayer au travail à distance. D’ailleurs, j’en suis persuadé, ma vie professionnelle se finira à distance, depuis cet endroit reculé ou ailleurs. J’en suis encore loin cependant, j’ai encore bien le temps avant une hypothétique retraite.

Or, si je remonte justement à cette époque (et même 20 ans et plus en arrière), travailler à distance, même dans ce village de 70 habitants, à près de 1000 m d’altitude, n’était pas un problème. France Télécom permettait alors l’ouverture d’une ligne téléphonique pour un mois (la ligne résidence secondaire), un système futé qui permettait d’ouvrir et fermer la ligne et de ne la payer que pendant son utilisation.

Il suffisait de brancher son ordinateur, muni d’une carte modem à l’époque, sur la prise du réseau commuté (RTC) et hop ! Vous pouviez connecter depuis le fin fond de l’Ariège. Et même depuis le monde entier, pour peu que votre opérateur offre un accès international. Ce n’était pas très rapide, mais c’était suffisant pour surfer, pour les travaux simples, et envoyer des mails. Et même maintenir ses sites Web et faire du FTP.

Le travailleur nomade a un fil à la patte

Depuis un peu moins de 10 ans, le glas de cette solution a sonné. Plus possible de se connecter au RTC.

Les accès Internet sont devenus extraordinaires (mon lien professionnel est passé au gigabit / seconde cet été), mais les logiciels sont aussi devenus obèses, sans mentionner les sites Web.

Les accroissements gigantesques de bande passante ne vous permettront pas forcément d’aller beaucoup plus loin ni d’en faire plus qu’il y a 20 ans (si on excepte les travaux extrêmement lourds de photographie et/ou de musique ou de fichiers numérisés divers, que j’exclus ici de mon spectre, car ils sont très particuliers et même si à chaque période vacances, je charge au moins 1000 photos en ligne, il n’y a pas d’urgence à cela).

C’est le paradoxe : plus, c’est moins.

Le très haut débit à l’assaut des montagnes pour le travailleur nomade

Mais il y a encore plus intéressant. Avec l’arrivée d’une belle antenne SFR, il y a quelques années, la 4G a fait son entrée aux portes du village. Certes, mais l’absence d’itinérance à l’intérieur de nos frontières signifie que l’accès n’est possible qu’avec cet opérateur. Pas de chance, ce n’est pas le mien.

Pour travailler depuis la maison de campagne, la vie du télétravailleur a donc bien été compliquée par l’innovation, c’est le monde à l’envers.

Ne voulant changer d’opérateur (ce n’est pas que sentimental. Au bureau, c’est l’inverse, seul Orange passe correctement), je pars donc, dès juillet en quête d’outils de connexion. Pas de chance, mon iPhone 6S (le meilleur téléphone que j’aie jamais eu jusqu’ici et je n’ai aucune envie d’en changer) ne prend qu’une carte SIM, il me faut donc acheter un nouveau téléphone Android. Mon choix se porte sur un Wiko Ridge, un bon choix d’ailleurs, car c’est un téléphone bon marché et qui fonctionne très bien. Et pan ! 150 €.

Le parcours du combattant du télétravailleur opiniâtre

Puis je cherche une carte SIM prépayée et là, c’est un véritable parcours du combattant, avec un jeu de ping-pong entre les agences SFR et les bureaux de tabac. Bref, après avoir couvert tous les débits de tabac des treizième et quatorzième arrondissements, j’ai fini par trouver – 10 € environ pour la carte, 35 € pour une recharge de 8 Gigas. Total de l’opération 200 € environ.

Et il ne faut pas abuser des bonnes choses. Même en débranchant Dropbox, CrashPlan et Outlook, on arrive facilement à manger 1 giga en moins d’une journée. (Encore une fois, je ne compte pas les travaux de téléchargements ni de chargements lourds en multimédia).

Le très haut débit est en marche vers les montagnes

Pas franchement convaincant en fait. Mais rassurez-vous, le très haut débit est en marche.

La fibre a été posée il y a quelques mois (j’ai vu les tranchées), et elle serait installée (conditionnel) en septembre. Enfin peut-être. Mais le télétravail intermittent ne sera pas simple pour autant.

Qui va acheter pour 12 ou 24 mois d’accès Internet pour aller travailler à perpète de temps en temps? Au moins pourrai-je aller squatter l’accès Internet du voisin, car aujourd’hui, son ADSL n’est pas bien fameux. En plafonnant à 1,5 Mbs avec une qualité de signal très mauvaise et fluctuante, le travail y est rendu plus difficile qu’avec le bon vieux RTC. Et je pèse mes mots, c’est quasiment inutilisable.

Le XXIe siècle est décevant, Robida avait rêvé de mieux et nous aussi.

Heurs et malheurs du travailleur nomade en Ariège et ailleurs

Le téléphonoscope d’Albert Robida (revu et corrigé par George du Maurier dans Punch en 1879). L’ancêtre du Triple play en quelque sorte. À noter qu’au début du XXe siècle, Proust était abonné à un service de « streaming » d’opéra en ligne par téléphone. Il aura fallu encore un siècle pour retrouver la fonctionnalité avec les services de streaming en ligne (certes un peu meilleurs en qualité).

En revenant de mon jogging mi-août je suis tombé nez à nez avec un géomètre expert en plein relevé topographique par drone pour une étude d’implantation d’une nouvelle antenne 4G. Pas de dates cependant ni de certitude. Conclusion, il fallait trouver une autre solution. Même si l’accès 4G existant permet de réaliser les tâches urgentes.

Cap Couserans: la solution du tiers lieu

Heureusement pour moi, l’Ariège est un département pionnier des tiers lieux qui s’intéressent au travailleur nomade. Ici, pas d’investissement de 4,4 milliards de dollars par SoftBank. Mais pourquoi le regretter ? La vue depuis Saint Lizier est encore plus belle que celle qu’on a depuis les toits du navire amiral de la star californienne du bureau partagé, wework, rue Lafayette. C’est entendu, j’avoue une certaine partialité, mais cherchez donc le mont Valier au-delà de Montmartre !

Saint-Lizier

Essayez de voir cela depuis la rue La Fayette !? En outre, l’air est beaucoup plus respirable à Saint Lizier (09). Je précise que c’est un panorama pris depuis Cap Couserans dans le palais des évêques. Un promontoire d’excellence pour le travailleur nomade en mal de nature.

Il y a deux ans, j’avais contacté Ariège expansion une association loi 1901 dédiée au développement économique du département. Parmi leurs activités phares, au sein de leur pépinière d’entreprise, l’hébergement temporaire de télétravailleurs dans leurs tiers lieux. Ils en ont trois au total.
Ariège Expansion, une association loi 1901 pour promouvoir le développement économique

Ainsi, j’avais loué un bureau à Cap Delta, leur tiers lieu près de Pamiers, qui m’avait bien rendu service. Accès Internet raisonnable (depuis ils ont installé la fibre), imprimante et bureau fermé pour pouvoir téléphoner, tout y était. Seul inconvénient : les 80 km qui me séparent de Pamiers et qui nécessitent 1h30 de voiture, car les routes ne sont pas droites dans ce coin-là. Pas vraiment ma tasse de thé, en outre, pour moi qui suis un utilisateur inconditionnel des transports en commun.

Un palais épiscopal du 17e siècle

Cette année, je m’y suis pris à temps pour réserver un bureau de proximité à Cap Couserans, à Saint-Lizier, dans un superbe bâtiment intégré à l’ancien palais épiscopal.

« Le Palais des Évêques domine la Cité médiévale et a été construit de 1655 à 1680 par l’évêque Bernard de Marniesse (1654-1680) et s’appuie sur le rempart romain

Siège des évêques jusqu’à la Révolution, il a été durant quelques mois le siège d’un tribunal bientôt transféré à Saint-Girons ; puis Dépôt de Mendicité ; enfin hôpital psychiatrique ». [source: histariege.com]

Je vous rassure, l’hôpital psychiatrique a fermé il y a bien longtemps, mais on peut encore en visiter la pharmacie, qui est très intéressante. Les anciens bâtiments de l’hôpital ont été transformés en un superbe hôtel.

Des avantages qui vont au-delà de la connectivité

En diminuant ainsi mon temps de déplacement (30 minutes), j’ai aussi accru mon efficacité. Cela m’a permis de travailler deux semaines en Ariège. Très pratique pour prolonger les vacances et je dois avouer que le bénéfice était total. Travailler, puis rentrer chez soi pour déguster l’apéro face au Moussau (prononcer Moussao, 1700 m), puis écouter les chouettes hulottes** au crépuscule, quel plaisir.

apéro ariégeois
L’apéro est là sur la table, la montagne dans le fond pour la vue. Le travailleur nomade n’en est pas moins homme.

Le bénéfice des tiers lieux ne tient pas dans une simple connexion Internet (qui d’ailleurs n’est pas si simple que cela, car Saint-Lizier est une ville historique et donc protégée. La fibre n’y sera donc sans doute pas installée cette année).

N’hésitez pas à contacter Monsieur Rémy Toulza ou Madame Laurence Dedieu si vous avez envie de vous aérer les neurones en Ariège tout en travaillant, ils vous réserveront le meilleur accueil.

Le bénéfice de cette solution tient en effet dans la rupture de l’isolement et aux rencontres qu’on peut y faire. Août n’est sans doute pas la meilleure période de l’année pour les rencontres d’ailleurs, mais j’ai néanmoins pu échanger avec un confrère impliqué dans la formation pour le compte de CEGOS, et qui se rend régulièrement… rue des victoires dans le 9e arrondissement, à quelques centaines de mètres de mon bureau parisien.

Nul doute que nous nous reverrons bientôt.

Voir le site d’Ariège expansion

*Ariège et non Ardèche, je le précise tant j’ai entendu de gens faire la confusion
** La présence des chouettes est un des signes de la bonne qualité de l’air, car ce sont des animaux très sensibles à la pollution.Depuis 4 ans, pour ne pas pénaliser la famille, je prolonge mon séjour hors de la capitale et je me lance à fond dans le télétravail. Mais voilà, tout n’est pas aussi simple que cela.

Histoire d’une régression technologique : ou pourquoi le 21e siècle est parfois décevant

Il y a 15 ans que nous venons ici régulièrement et je n’ai pas attendu 2017 pour m’essayer au travail à distance. D’ailleurs, j’en suis persuadé, ma vie professionnelle se finira à distance, depuis cet endroit reculé ou ailleurs. J’en suis encore loin cependant, j’ai encore bien le temps avant une hypothétique retraite.

Or, si je remonte justement à 15 ans (même 20 ans et plus) en arrière, travailler à distance, même dans ce village de 70 habitants, à près de 1000 m d’altitude, n’était pas un problème. France Télécom permettait alors l’ouverture d’une ligne téléphonique pour un mois (la ligne résidence secondaire), un système futé qui permettait d’ouvrir et fermer la ligne et de ne la payer que pendant son utilisation.

Il suffisait de brancher son ordinateur, muni d’une carte modem à l’époque, sur la prise du réseau commuté (RTC) et hop ! Vous pouviez connecter depuis le fin fond de l’Ariège. Et même depuis le monde entier, pour peu que votre opérateur offre un accès international. Ce n’était pas très rapide, mais c’était suffisant pour surfer, pour les travaux simples, et envoyer des mails. Et même maintenir ses sites Web et faire du FTP.

Le travailleur nomade a un fil à la patte

Depuis un peu moins de 10 ans, le glas de cette solution a sonné. Plus possible de se connecter au RTC.

Les accès Internet sont devenus extraordinaires (mon lien professionnel est passé au gigabit / seconde cet été), mais les logiciels sont aussi devenus obèses, sans mentionner les sites Web.

Les accroissements gigantesques de bande passante ne vous permettront pas forcément d’aller beaucoup plus loin ni d’en faire plus qu’il y a 20 ans (si on excepte les travaux extrêmement lourds de photographie et/ou de musique ou de fichiers numérisés divers, que j’exclus ici de mon spectre, car ils sont très particuliers et même si à chaque période vacances, je charge au moins 1000 photos en ligne, il n’y a pas d’urgence à cela).

C’est le paradoxe : plus, c’est moins.

Le très haut débit à l’assaut des montagnes pour le travailleur nomade

Mais il y a encore plus intéressant. Avec l’arrivée d’une belle antenne SFR, il y a quelques années, la 4G a fait son entrée aux portes du village. Certes, mais l’absence d’itinérance à l’intérieur de nos frontières signifie que l’accès n’est possible qu’avec cet opérateur. Pas de chance, ce n’est pas le mien.

Pour travailler depuis la maison de campagne, la vie du télétravailleur a donc bien été compliquée par l’innovation, c’est le monde à l’envers.

Ne voulant changer d’opérateur (ce n’est pas que sentimental. Au bureau, c’est l’inverse, seul Orange passe correctement), je pars donc, dès juillet en quête d’outils de connexion. Pas de chance, mon iPhone 6S (le meilleur téléphone que j’aie jamais eu jusqu’ici et je n’ai aucune envie d’en changer) ne prend qu’une carte SIM, il me faut donc acheter un nouveau téléphone Android. Mon choix se porte sur un Wiko Ridge, un bon choix d’ailleurs, car c’est un téléphone bon marché et qui fonctionne très bien. Et pan ! 150 €.

Le parcours du combattant du télétravailleur opiniâtre

Puis je cherche une carte SIM prépayée et là, c’est un véritable parcours du combattant, avec un jeu de ping-pong entre les agences SFR et les bureaux de tabac. Bref, après avoir couvert tous les débits de tabac des treizième et quatorzième arrondissements, j’ai fini par trouver – 10 € environ pour la carte, 35 € pour une recharge de 8 Gigas. Total de l’opération 200 € environ.

Et il ne faut pas abuser des bonnes choses. Même en débranchant Dropbox, CrashPlan et Outlook, on arrive facilement à manger 1 giga en moins d’une journée. (Encore une fois, je ne compte pas les travaux de téléchargements ni de chargements lourds en multimédia).

Le très haut débit est en marche vers les montagnes

Pas franchement convaincant en fait. Mais rassurez-vous, le très haut débit est en marche.

La fibre a été posée il y a quelques mois (j’ai vu les tranchées), et elle serait installée (conditionnel) en septembre. Enfin peut-être. Mais le télétravail intermittent ne sera pas simple pour autant.

Qui va acheter pour 12 ou 24 mois d’accès Internet pour aller travailler à perpète de temps en temps? Au moins pourrai-je aller squatter l’accès Internet du voisin, car aujourd’hui, son ADSL n’est pas bien fameux. En plafonnant à 1,5 Mb seconde avec une qualité de signal très mauvaise et fluctuante, le travail y est rendu plus difficile qu’avec le bon vieux RTC. Et je pèse mes mots, c’est quasiment inutilisable.

Le XXIe siècle est décevant, Robida avait rêvé de mieux et nous aussi.

Heurs et malheurs du travailleur nomade en Ariège et ailleurs

Le téléphonoscope d’Albert Robida (revu et corrigé par George du Maurier dans Punch en 1879). L’ancêtre du Triple play en quelque sorte. À noter qu’au début du XXe siècle, Proust était abonné à un service de « streaming » d’opéra en ligne par téléphone. Il aura fallu encore un siècle pour retrouver la fonctionnalité avec les services de streaming en ligne (certes un peu meilleurs en qualité).

En revenant de mon jogging mi-août je suis tombé nez à nez avec un géomètre expert en plein relevé topographique par drone pour une étude d’implantation d’une nouvelle antenne 4G. Pas de dates cependant ni de certitude. Conclusion, il fallait trouver une autre solution. Même si l’accès 4G existant permet de réaliser les tâches urgentes.

Cap Couserans: la solution du tiers lieu pour le travailleur nomade

Heureusement pour moi, l’Ariège est un département pionnier des tiers lieux qui s’intéressent au travailleur nomade. Ici, pas d’investissement de 4,4 milliards de dollars par SoftBank. Mais pourquoi le regretter ? La vue depuis Saint Lizier est encore plus belle que celle qu’on a depuis les toits du navire amiral de la star californienne du bureau partagé, wework, rue Lafayette. C’est entendu, j’avoue une certaine partialité, mais cherchez donc le mont Valier au-delà de Montmartre !

Saint-Lizier

Essayez de voir cela depuis la rue La Fayette !? En outre, l’air est beaucoup plus respirable à Saint Lizier (09). Je précise que c’est un panorama pris depuis Cap Couserans dans le palais des évêques. Un promontoire d’excellence pour le travailleur nomade en mal de nature.

Il y a deux ans, j’avais contacté Ariège expansion une association loi 1901 dédiée au développement économique du département. Parmi leurs activités phares, au sein de leur pépinière d’entreprise, l’hébergement temporaire de télétravailleurs dans leurs tiers lieux. Ils en ont trois au total.
Ariège Expansion, une association loi 1901 pour promouvoir le développement économique

Ainsi, j’avais loué un bureau à Cap Delta, leur tiers lieu près de Pamiers, qui m’avait bien rendu service. Accès Internet raisonnable (depuis ils ont installé la fibre), imprimante et bureau fermé pour pouvoir téléphoner, tout y était. Seul inconvénient : les 80 km qui me séparent de Pamiers et qui nécessitent 1h30 de voiture, car les routes ne sont pas droites dans ce coin-là. Pas vraiment ma tasse de thé, en outre, pour moi qui suis un utilisateur inconditionnel des transports en commun.

Un palais épiscopal du 17e siècle

Cette année, je m’y suis pris à temps pour réserver un bureau de proximité à Cap Couserans, à Saint-Lizier, dans un superbe bâtiment intégré à l’ancien palais épiscopal.

« Le Palais des Évêques domine la Cité médiévale et a été construit de 1655 à 1680 par l’évêque Bernard de Marniesse (1654-1680) et s’appuie sur le rempart romain

Siège des évêques jusqu’à la Révolution, il a été durant quelques mois le siège d’un tribunal bientôt transféré à Saint-Girons ; puis Dépôt de Mendicité ; enfin hôpital psychiatrique ». [source: histariege.com]

Je vous rassure, l’hôpital psychiatrique a fermé il y a bien longtemps, mais on peut encore en visiter la pharmacie, qui est très intéressante. Les anciens bâtiments de l’hôpital ont été transformés en un superbe hôtel.

Des avantages qui vont au-delà de la connectivité

En diminuant ainsi mon temps de déplacement (30 minutes), j’ai aussi accru mon efficacité. Cela m’a permis de travailler deux semaines en Ariège. Très pratique pour prolonger les vacances et je dois avouer que le bénéfice était total. Travailler, puis rentrer chez soi pour déguster l’apéro face au Moussau (prononcer Moussao, 1700 m), puis écouter les chouettes hulottes** au crépuscule, quel plaisir.

apéro ariégeois
L’apéro est là sur la table, la montagne dans le fond pour la vue. Le travailleur nomade n’en est pas moins homme.

Le bénéfice des tiers lieux ne tient pas dans une simple connexion Internet (qui d’ailleurs n’est pas si simple que cela, car Saint-Lizier est une ville historique et donc protégée. La fibre n’y sera donc sans doute pas installée cette année).

N’hésitez pas à contacter Monsieur Rémy Toulza ou Madame Laurence Dedieu si vous avez envie de vous aérer les neurones en Ariège tout en travaillant, ils vous réserveront le meilleur accueil.

Le bénéfice de cette solution tient en effet dans la rupture de l’isolement et aux rencontres qu’on peut y faire. Août n’est sans doute pas la meilleure période de l’année pour les rencontres d’ailleurs, mais j’ai néanmoins pu échanger avec un confrère impliqué dans la formation pour le compte de CEGOS, et qui se rend régulièrement… rue des victoires dans le 9e arrondissement, à quelques centaines de mètres de mon bureau parisien.

Nul doute que nous nous reverrons bientôt.

Voir le site d’Ariège expansion

*Ariège et non Ardèche, je le précise tant j’ai entendu de gens faire la confusion
** La présence des chouettes est un des signes de la bonne qualité de l’air, car ce sont des animaux très sensibles à la pollution.

Yann Gourvennec

Créateur et dirigeant de Visionary Marketing, agence marketing spécialisée dans la transformation digitale, les contenus digitaux et "l'automation marketing".

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