Campagnes

Le très haut débit rural après la crise et le plan Besson

Longue plainte de notre ami lozérien Pierre Ygrié sur le site e-Alsace à propos du très haut débit dans les départements ruraux.

Malgré quelques points positifs qu’il reconnaît au plan Besson, il constate que ce rapport passe à côté du très haut débit à la campagne. Il a même carrément loupé le coche. « La guerre de 40 n’a pas été gagnée avec des armes de 14 ! La  « guerre numérique » se gagnera avec du très haut débit et pas avec du 512 k ! ».

Les opérateurs ne se bousculeront pas pour « fibrer » les zones peu dense en habitat, l’Etat est fauché et les « territoires oubliés » subiront donc ce non-investissement.

Car, au lieu de voir la fibre optique comme un luxe, un confort réservé aux villes, il conviendrait de le voir comme un investissement dans le développement et la croissance. Comme un outil qui rend la modernité accessible à tous. Même aux ploucs que nous sommes.

Cela supposerait un choix de société comme l’on fait les Suédois pour qui il est normal de trouver du débit de qualité en tout point de son -vaste- territoire. Comme l’a fait la France quand elle a décidé de fournir l’électricité à tous les habitants du pays :

 » La Lozère a besoin d’un plan très haut débit pour acquérir une visibilité numérique susceptible d’attirer les travailleurs de l’économie de la connaissance et compenser la faiblesse de ses infrastructures physiques. La géographie étant ce qu’elle est l’amélioration des infrastructures physiques a ses limites, celles des infrastructures numériques non pour peu que la volonté politique soit au rendez vous ! »

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

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5 commentaires

  1. Oui, le plan Besson a loupé le coche, en n’instaurant pas un système de péréquation entre les zones « rentable » et celles qui ne le sont pas, et ne le seront jamais. Cela aurait pu s’intituler « aménagement du territoire solidaire ». N’y a-t-il donc de solidarité qu’en faveur des banques ?

  2. je souscris à ce qui a éte écris ci_dessus, moi même nomade ( 2 résidences ) je connais l’ADSL 8mbts et bas débit 56kbts( jamais atteint) .
    je sais donc ce que je ne peux plus faire en bas débit, expérience intéressante quand le même internaute utilise les deux .le fossé entre les deux est terrible et pas seulement parce que c’est moins rapide , mais surtout parce que l’on ne peut envisager beaucoup de choses , il faut se limiter au minimum ou être à la retraite ou avoir une ligne spécifique, sinon le telephone n’est plus utilisable.
    Alors quand je lis France Numerique 2012 qui démarre dans l’espace rural à 512 kbts (actualisable mais quand même) je dis il y a deux France, car le WEB c’est la connexion de toute la planéte tout temps , c’est une rupture de l’isolement, quand on est branché,on a les mêmes chances de développement économique qu’ailleurs,c’est un formidable outil démocratique pour tous ruraux et urbains,c’est l’accés à un savoir universel,et ça concerne tous les ages , c’est une révolution souterraine, le tout est créateur de richesses le PIB augmente.

    Alors pourquoi ne pas avoir plus d’ambition et dire le HD pour TOUS, c’est à dire PARTOUT.

  3. @ Paul et Claude : je ne vous le fais aps dire. Pourquoi si peu d’ambition ? Peut-être parce que 512 ko on les a déjà ? C’est un objectif facile à atteindre.

    Si un département décide tout seul de dépasser les objectifs Besson, il le peut. Dans l’Orne, au 31 décembre, tous les habitants qui le souhaitent seront connectés à 1 Mbps en Wimax ou par satellite ou à 512 kbps minimum en Adsl.

    Effectivement, le vrai investissement de « rupture » aurait été la fibre optique. 5 ans pour tout fibrer c’était jouable, non ?

    @ Pierre : Adverbe dans le poste sur LCP ? A quel propos ?

  4. Ils n’ont pas encore fauté et sont déjà punis. Le rêve de tout Etat totalitaire 😉

    « C’est curieux chez les politiques cette manie de faire des phrases… »

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