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Télétravail et création de télécentres : bilan de l’expérimentation du triangle Aurillac-Figeac-Decazeville

Le 17 avril à Latronquière (46) s’est tenu le séminaire de bilan sur l’expérimentation Aurillac-Figeac-Decazeville visant à développer le télétravail et à créer sept télécentres pilotes pour le Massif Central. Cette action a été menée sur toute l’année 2012 par MACEO avec les conseils généraux du Cantal, du Lot et le SMICA Aveyron, accompagnés par le cabinet spécialisé CITICA.

Le but de cet événement était non seulement de faire le bilan de l’expérimentation mais aussi de proposer une méthode sur la création et le développement de télécentre pour des territoires ruraux.

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Souvenez-vous, « La vérité sur le télétravail » et le bilan de l’étude action en 2011 présenté Murat et qui visait à valider une démarche interterroriale dans le Massif central. Depuis, l’expérimentation a fait son chemin, et les territoires ruraux ont travaillé de concert sur un dispositif allant au-delà des simples bureaux à disposition dans un télécentre.

Extrait du communiqué de presse

Un bilan à un an encourageant

En 2012, cinq nouveaux télécentres ont été mis en place sur le Cantal, le Lot et l’Aveyron plus deux télécentres déjà existants sur Aurillac et Montmurat dans le Cantal soit un total de sept télécentres qui participaient à cette action. Le triangle compris entre Aurillac-Figeac-Decazeville avait été choisis notamment pour ses nombreux flux domicile-travail et pour la proximité de pôles urbains dynamiques.

Après une introduction de Jean Laporte, Président de la Communauté de communes du Haut Ségala et de Damien Lebret, chef de projet MACEO, Pascal Rassat, gérant du cabinet CITICA a présenté le bilan de l’opération dont voici quelques chiffres clés :
Les sept télécentres proposaient 27 postes de télétravail en bureau ou en openspace ;

  • 80 individus se sont inscrits dans le dispositif : 56 indépendants (secrétaires, consultants, graphistes, traducteurs, …) et 24 salariés des secteurs publics et privés ;
  • 46 personnes ont été accueillis dans les sept télécentres sur les premiers mois de démarrage ;
  • l’investissement moyen par télécentre représentait 10.000 euros pour un coût de fonctionnement annuel d’environ 3.750 € ;
  • une offre de services dédiée pour les télétravailleurs a été développée intégrant l’accès à un catalogue de plusieurs dizaines de formations, la mise en place d’outils de réservation en ligne, la création d’un annuaire des télétravailleurs, l’accès à des points de visioconférence professionnels, la mise en place d’événements, …
  • Plusieurs conventions ont été signées avec les collectivités gestionnaires des télécentres mais aussi avec le Pôle Emploi, la Boutique de gestion ou encore les chambres consulaires.

Un modèle d’organisation du travail prometteur pour les territoires ruraux

Au-delà des simples résultats quantitatifs, le projet a surtout permis de développer le concept de télétravail auprès des entreprises : plusieurs collectivités ou administrations ont ainsi mis en place des expérimentation pour leurs agents (DDT du Lot, Conseil général du Lot, Conseil général du Cantal, …). Les territoires ont décidé de poursuivre au-delà de l’expérimentation : un organisme devrait être prochainement désigné pour poursuivre l’opération et la développer.

A l’heure de la dématérialisation, des technologies de la mobilité et du prix croissant des carburants, le projet a montré toute la pertinence du télétravail comme outil de développement et d’aménagement des territoires.
Renseignements sur www.teletravail-massif-central.com

 

Louis Salgueiro

Doctorant au LEREPS, laboratoire de l'université de Toulouse, travaille sur une thèse : " Le télétravail ubiquitaire et les nouvelles dynamiques territoriales "

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