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La violence des anti-ours dans les Pyrénées

Nous avons tous assisté à la télévision aux violences des anti-ours dans les Pyrénées.

Notre ami Romuald, créateur de La buvette des Alpages, lauréat du Prix du blog citoyen le 1er juin dernier à Alençon, subit des menaces à cause de ses positions modérées et de ses tentatives pour faire cohabiter les pro et les anti-ours.

Bonne image pour les Pyrénées ! Pour ou contre la réintroduction de l’ours, on comprend mal la dureté des propos, la violence et la haine alimentée par quelques extrémistes dont certains élus. Dont un qu’on a connu pleunirchard à propos d’un autre sujet.

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

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9 commentaires

  1. Salut Xavier.
    Je t’envoie ce petit message d’un superbe coin de France qui s’appelle l’Ariège. Et oui, elle existe vraiment et pas seulement qu’à la télé.
    Je ne suis pas éleveur, mais je vis ici, à Foix pour bosser et en haute Ariège ,à Lercoul, le reste du temps. Voici quelque mois, en poste sur Toulouse comme architecte/expert bâtiment,j’ai décidé de revenir vivre ici. J’occupe un poste d’ingé et m’occupe de conduite d’opérations bâtiment et du développement du HQE en Ariège.
    Hier, j’étais en montagne autour de l’Endron. Un de mes amis éleveur s’est fait attaquer pour la seconde fois de l’année par un ours et les gens du village de Goulier sont monté pour l’aider à rassembler le reste de son troupeau.
    Tu vas me dire: « il n’avais qu’à garder ses bêtes ou alors les rentrer à la bergerie, encore un qui va se faire de l’argent sur le dos des ours… » Quand on n’est jamais monté là haut, c’est ce que tout le monde raconte…sans savoir.
    Le bilan est le suivant: une brebis pleine égorgée, le ventre ouvert et le mamelles boufées, et une autre qui est rentrée 1 jour après l’attaque pour creuver, une vingtaine de brebis qui sont en train d’avorter, le troupeau dispersé à 2400 m d’atitude, une dizine de montagnard du coin (dont bibi) qui ont passé le WE à courir pour aider notre pauvre ami. Bilan financier: la première brebis remboursée dans 6 mois entre 150 et 200 €, point. Les « experts » ne se sont pas prononcés sur la deuxième, quant aux autres qui avoirtent à la chaine « elles devaient être malades avant, rien ne prouve que c’est la faute de l’ours » dixit ces mêmes experts.
    Tu vas encore me dire: »il n’a qu’à prendre des patous pour se protéger et puis il suffit de faire peur à l’ours et il s’en va… » je te répondrai alors, mais tu me traiteras de menteur comme Mme Olin ou nos amis de l’ADET et de FERUS, que les éleveurs savent qu’ils vont se faire attaquer lorsque ils voient ces si courrageux patou se mettent à rentrer en courant à la bergerie. Dans la majorité des cas, le patou ne sert à rien, il craint l’ours, mais ne rechigne pas à mordiller les molets des randonneurs qui s’approchent des troupeaux. Ces chiens, si gentils et très beaux, ne servent quasiment à rien, sinon à remplir les poches de certains membres de l’ADET qui en font le commerce…subventionné. Les gars qui bossent en montagne ne font pas de folklore, ils ne veulent pas de cette bête d’agrément dut-elle être offerte.
    Autre d’atil d’importance, en ce qui concerne les mesures d’effarouchement, tous les pâtres qui ont été confronté au « fauves » te le diront, lorsque le plantigrande a faim et qu’il attaque un troupeau, rien ne peut l’arréter, et surtout pas un homo sapiens qui gueule. Je ne parle même pas de de la paire de …….. qu’il faut pour oser affronter un ours de 200 ou 300 Kg qui a décidé de s’offir une mamelle faîche…
    Autre détail qui a de l’importance, chez nous, l’élevage et un élevage pour la viande de la race « tarasconnaise » élévée sur les pâturages en altitude à 7 ou 8 h de marche de toute bergerie. Embêtant pour rentrer les bêtes les soir…
    Lors des premières attaques les éleveurs du pays sont allé voir les élus pour leur demander de l’aide. Ces mêmes élus ont demandé à rencontrer les responsables, qui aujourd’hui se targuent d’ouverture et de dialogue. Jamais un seul RDV leur a été accordé: « vous n’y comprenez rien, nous on sait ce qui est bon pour vous, il faut évoluer, vous ne savez pas travailler… »
    Mon ami jette l’éponge. Comme une douzaine d’éleveur de haute Ariège, il en a marre de se faire traiter de voleur, de casseur, de fasciste, d’ariéré, de voir son troupeau que son père lui a transmis il y a 30 ans et qu’il a continué à sélectionner au cours des ans, se faire bouffer petit à petit SANS POUVOIR LE DEFENDRE!
    Il n’y aura plus d’éleveur chez moi à la fin de l’année.
    Cette introduction d’ours (j’y tiens, INTRODUCTION) a été faite sans nous. Elle est totalement artificielle et en désaccord complet avec toute notion de biodiversité. Je suis fatigué d’entendre des pseudo-spécialiste vomir des mensonges. Je me prétend moi-même « écolo ». Je développe la construction HQE dans mon département et je me bats pour une montagne propre, mais j’estime aussi que l’homme doit rester le centre du développement raisonné de notre montagne. Je n’habite pas dans le pays de l’ours mais je veux habiter dans le pays des hommes avant tout, des hommes conscients de leur environnement et vivant en harmonie avec lui. Je n’aime pas ce qui est artificiel et faux.

    Des faucheurs volontaires se battent pour éviter le développement d’un monde qu’ils ne veulent pas et se mettent hors la loi. Tout le monde trouve cela courageux de leur part et légitime.

    Des escrocs sont en train de détruire et de galvauder nos si belles vallées et tu voudrait que l’on reste sans rien faire? Non, nous ne sommes pas entendus, nous sommes en train de creuver et on se fait insulter par des personnes autaines et méprisantes vis à vis du monde paysan montagnard. Pour en finir, mon père était à Arbas le jour de la célèbre manif. Il m’a donné une toute autre version des faits… les CRS étaient présents, ils n’ont pas bougé… M. Arcangéli n’a même pas daigné parler avec les élus et les éleveurs. Les Ariégeois voulaient le rencontrer, discuter. Ils n’ont eu que du dédain, comme d’habitude et un gros bars d’honneur… mais mon père est un menteur.

    Pour finir, l’écrasante majorité des gens qui vivent dans nos hautes vallées ne veulent pas de cet ours, je ne l’invente pas, je le vis tous les jours. En début d’année, le ministère de la soit disante écologie et de développement médiatique a demandé aux 1000 communes pyérnéennes de se prononcer sur l’introduction du plantigrade: 6 ont dit oui… et on nous parle de démocratie???

    Viens chez nous, tu comprendras ce qu’est la solidarité montagnarde et rassure-toi si l’ariègeois parait bourru c’est que nos montagnes sont dures et la vie n’est pas si facile tous les jours pzr en haut. C’est peut-être pour mieux cacher les montagnes de trésors qui sont chez nous…

  2. Merci Philippe de ce long commentaire.

    Je connais un peu l’Ariège qui est effectivement un très beau pays.

    Que le montagnard soit bourru fait un peu cliché mais c’est probable. Que certains ne soient pas d’accord avec la réintroduction de l’ours, c’est leur droit.

    Mais je ne comprends pas cette violence complètement disproportionnée avec l’enjeu.

    Violence contre les pauvres ours mais aussi contre les anti-ours. Le pauvre plantigrade ressemble à un bouc émissaire.

    Mon billet ne portait d’ailleurs pas sur le fond mais sur les menaces que certains montagnards bourrus proféraient contre Romuald.

    Et là je suis agacé. Par les montagnards bourrus tueurs de nounours mais aussi de liberté d’expression.

  3. L’adresse e-mail de cet ariégeois bavard est plouc.leplouc@….

    Toujours se cacher derrière l’anonymat.

  4. Salut Romuald.
    Non je ne cherche pas à me cacher derrière quoi que ce soit.
    Regarde, je donne mon avis et tu me traite de bavard et de lâche. Je n’ai jamais menacé personne et ce n’est pas aujourd’hui que je commencerai. J’ai pris cette adresse car de passage à Paris il y a quelques temps, un mec qui ne me connaissait pas m’a traité de « plouc » parce que je venais d’Ariège.
    C’est tout. Tu es libre de penser ce que tu veux, de m’insulter même si tu n’es pas capable d’accepter que quelqu’un ait un avis différent du tien. Les paroles blessent bien plus parfois que les actes.
    A bientôt, peut-être dans le futur parc à touristes bien-pensants et bien propres que vous être en train de nous imposer…

    PS: tu demande Philippe à Lercoul, tout le monde connait le jeune qui cours derrière les isards…

  5. Salut le plouc!

    Pour prendre ce pseudo, tu as du courage! Et tu accepte de dialoguer, bien que anti-ours.
    Fort bien, au moins une personne qui ne recours pas systématiquement à l’invective;

    Car il y a des personnes comme moi qui sont très choqué par la violence des passions soulevé par la tentative, peut-être maladroite et criticable, de maintenir la présence de l’ours dans les Pyrénées.
    En effet, je fais parti de la partie silencieuse de la population qui aime les bergers, les moutons… et les ours!

    Je tiens d’ailleurs en passant à souligner que les ours font leur métier d’ours, jouent leur rôle de prédateur et ne devraient en rien payer pour les erreurs des uns ou des autres.

    Il est en effet évident que des prédateurs de cette taille (même si la plus grande part de leur alimentation n’est pas carnée) attaqueraient comme ils l’ont toujours fait les troupeaux en estive.
    En la matière la responsabilité incombe aux réintroducteurs qui n’ont peut être pas tout fait pour indemniser correctement les éleveurs, après tout, si nous citadins (ben oui, je suis citadin, tout le monde n’a pas la chance d’habiter à la campagne) voulons de l’ours, soyons prêt à y mettre le prix.

    L’autre camp n’est pas non plus celui des chevaliers blancs : comment se fait-il, que bien que protégé depuis les années 1960 l’ours ait vu constamment ses effectifs décliné au fur et à mesure que progressait routes, stations de sport d’hiver etc…
    Or, beaucoup d’argent a été donné pour la protection des ours pyrénéens. Comment se fait-il alors que la population en ait décru au point qu’il faille « importer » des ours slovènes? Où est passé l’argent? Car le déclin du « moussu » n’est pas dû à des causes naturelles, nous le savons tous…

    Par ailleurs, je vais vous raconter une belle histoire sans rapport direct avec l’ours (quoique)…

    Jusque dans les années 1970, on pouvait en Italie abattre légalement les loups jusque dans les parcs nationaux.
    Quant les mesures de protection furent enfin prises, presque tous les zoologistes pensaient que c’était trop tard, que les loups s’étaient croisés croisés avec des chiens, que les meutes ne se reconstitueraient jamais en raison du faible nombre d’animal.
    Erreur grossière.
    Pendant près de vingt ans, les spécialistes ont observé la lente remonté de ces animaux de la zone de Rome vers les Alpes.
    Dès le début des années 1990 on pouvait logiquement penser qu’ils ne s’arrêteraient pas sur une frontière sans signification pour eux.
    L’état ne bougea pas, ne fit aucune prévision et tout le monde fut surpris (en bien ou en mal) par l’implantation de la première meute dans le Mercantour.
    Sachez qu’il y a aussi des loups en Espagne.
    Un jour où l’autre les deux populations se rejoindront.
    Et de temps à temps, elles croqueront du bétail…
    Pas par méchanceté, mais parce qu’ils ne sont pas herbivore et qu’ils doivent tout comme nous se nourrir, se reproduire et permettre la survie des générations futures d’Ysengrins.

    Quelqu’un en parle dans les Pyrénées? Des mesures sont-elles prévues? Non pas pour les exterminer mais pour faire en sorte que tout se passe le moins mal possible?
    Silence…

    Pourtant, si nous (citadins et autres) voulons maintenir à la fois la biodiversité et le pastoralisme, il va bien falloir que nous acceptions d’en supporter le coût, les avantages et les inconvénients!
    Qui en parle?

    PS : Je ne serais pas franc devant la charge d’un(e) ours(e), toutefois, dites à vos amis bergers de garder leurs fusils non pas pour les ours, dont le seul tort est d’être ce que la nature en a fait, mais pour les cons de tout poils et de tout bord, qui sont infiniment plus dangereux!!

  6. bonjour à tous,
    je me permet de répondre car habitante d’arbas le premier post m’a un peu troublé!!!
    L’Adet se rempli les poches avec les patous!!!!!
    La manif du 1er avril, alors la étant présente et habitant sur la place ou les dégâts on eu lieu, je vais vous en parler!
    Arrivée musclés des ariégois, du sang, des pétards brefs tout le monde a vu ca a la tv, mais savait qu’un homme d’arbas a perdu son tympan?
    je vous en dit pas plus.
    Après la manif de bagneres de bigorre, arrivée a arbas bien sûr Mr lacube est là, mais pas assez de c……es pour retenir ses hommes qui effarouchent des gamins de 3 à 10ans!!! Tout en sachant que l’Asasp est subventionné par mr le président du conseil général ariegeois!!!
    sans oublier, que je suis petite fille d’un éléveur qui est pour l’ours, et que son troupeau est en estive et n’a jamais été attaqué par les ours!!! ca n’arrive qu’en ariege les attaques!

  7. Bonjour à tous,

    Enfin un peu de dialogue … 🙂 Ca devient interessant.

    Couleur : 37 ans, proselytisme pro-Ours, citadine, de formation agricole avec un an de stage en rab un peu partout en France dans le domaine de l’élevage. En contact avec Arbas.

    Proposition : Y aurait il un berger (non-violent)pour m’inviter quelques jours, histoire de me convaincre de la réelle incompatibilité ours berger?
    De l’inefficacité des patous et de son berger.
    Que si leur élevage n’est plus viable ce n’est pas parceque l’agneau néozélandais est deux fois moins cher.
    Que ce n’est pas non plus à cause de la lourdeur des mesures de l’union européenne dans la filière laitière etc …

    L’idéal aussi serait de prendre une exploitation test d’anti-ours, avec avant/après les options gouvernementales. Mais ça, c’est une autre histoire.

    Je sais, c’est un peu direct 🙂

    Kath

  8. Question naïve : ça sert à quoi, les ours dans les Pyrénées ?

    Le seul argument que j’ai vu jusqu’à présent se réduit à : « un ours, c’est mignon ».

    Ah si, Dominique Bourg et d’autres apportent une caution philosophique en voyant là-dedans un test de la capacité de l’homme à vivre avec d’autres espèces.

    Tout ceci me paraît être du bricolage naturaliste. Les Pyrénées, sans l’ours, ont atteint un certain équilibre ; réintroduire l’ours revient à prendre le risque de rompre cet équilibre. Bref, il ne s’agit pas de préserver la nature mais de fabriquer un environnement artificiel conforme à nos fantasmes. C’est un non-sens écologique.

    Nous autres Parisiens, sommes-nous prêts à accepter une réintroduction du loup dans la forêt de Fontainebleau ? Non, bien sûr. Nous luttons pour la biodiversité et la cohabitation de l’homme et de la faune dans le Mercantour ou les Pyrénées, mais chez nous c’est autre chose…

    (Je mets un site Web mais pas de mail parce que je reçois 200 spams par jour)

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