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Les travailleurs ubérisés sont-ils heureux ?

De plus en plus de travailleurs, en France et ailleurs, ont un statut d’indépendant. Face à l’ubérisation du travail, le cabinet de conseil américain McKinsey a décidé de mener une étude concrète sur ces « travailleurs ubérisés« .

Manif taxis anti-Uber

L’objectif de cette étude réalisée auprès de différents travailleurs « ubérisés » (chauffeurs Uber, livreurs à vélo chez Deliveroo, loueurs d’appartement sur Airbnb, etc.) : mieux connaître ces nouveaux travailleurs, savoir s’ils sont heureux dans ce qu’ils font et en apprendre plus sur les sources de satisfaction et d’insatisfaction de leur travail.

Qui sont les travailleurs ubérisés ?

Ils sont livreurs, chauffeurs, loueurs… Et ont tous quelque chose en commun : ils sont rémunérés à la tâche. L’étude réalisée par McKinsey a permis de faire ressortir quatre profils principaux :

  • les « agents libres« , 30% des travailleurs ubérisés, qui ont eux-même choisi de devenir indépendants et pour qui le travail ubérisé représente la principale source de revenus
  • les « agents flexibles« , 40% des travailleurs ubérisés, qui travaillent de manière indépendante afin de compléter leurs revenus de salariés
  • les « réticents« , 14% des travailleurs ubérisés, qui préféreraient être salariés mais tirent la majeure partie de leurs revenus via leur travail indépendant
  • les « contraints« , 16% des cas, qui sont obligés de cumuler deux emplois pour vivre dignement

L’étude révèle ainsi que plus de la moitié des travailleurs ubérisés ont aussi un emploi salarié.

Sources de satisfaction et insatisfaction du travail ubérisé

Les travailleurs ubérisés ayant fait le choix de leur mode de vie sont bien plus satisfaits que les travailleurs subissant leur situation professionnelle. D’une manière générale, les sources de satisfaction tournent autour de :

  • l’autonomie
  • la liberté
  • le fait d’être son propre patron
  • la possibilité de choisir ses horaires
  • les opportunités d’apprendre et d’évoluer

La satisfaction du niveau de revenu, elle, dépend entièrement du type de travailleur. Le revenu est largement considéré comme satisfaisant chez les « agents libres » et insatisfaisant chez les « réticents » et les « contraints ».

Sans surprise, les sources d’insatisfaction tournent principalement autour de l’insécurité, tant au niveau du travail qu’au niveau du salaire.

Choix ou nécessité ? Voilà le critère principal pour déterminer si oui ou non un travailleur ubérisé est heureux. L’étude nous apprend que le travailleur indépendant qui a choisi de l’être est en moyenne plus heureux que l’employé qui a choisi sa situation professionnelle.

L’avenir pourrait voir apparaître un niveau de travailleurs indépendants heureux plus important puisqu’en Europe comme aux Etats-Unis, ce sont aujourd’hui entre 40 et 50% des adultes en âge de travailler qui souhaitent devenir leur propre patron.

Télécharger l’étude de McKinsey (PDF, 3,9 Mo)

(Photo : Wikipedia)

Mélodie Vanesse

Rédactrice pour Zevillage, spécialiste de la rédaction SEO mais aussi passionnée de #voyages

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