Campagnes

Télétravail dans l’Orne, une vieille histoire

le télétravail dans l’Orne, c’est une vieille histoire. Il existe dans le département des tiers-lieux et un réseau d’accueil propice à l’installation d’urbains qui souhaitent quitter la ville pour venir vivre et télétravailler à la campagne.

L’expérience de Zevillage existe depuis 4 ans. Après une – longue – réflexion, j’ai décidé de l’élargir à tout le département de l’Orne. Pour au moins quatre raisons :

  • j’ai acquis un savoir-faire et une connaissance des techniques de développement local à l’aide de l’Internet et de ses acteurs qu’il serait dommage de garder pour moi seul ;
  • sans structure et sans budget, Zevillage a réussi à installer des télétravailleurs dans l’Orne; je me dis qu’avec des relais d’entreprises locales et d’institutionnels nous pourrions fortement améliorer ces résultats ;
  • notre département présente un cadre extraordinaire et a réalisé des investissements qui forment des atouts parfaits pour des télétravailleurs ;
  • enfin, j’aime cette Normandie et j’ai envie de contribuer à son développement avec des activités durables.

Télétravail dans l’Orne

Voici quelques réflexions sur ce projet, quelques idées faciles et peu coûteuses à mettre en oeuvre. C’est une sorte de note d’intention à propos de laquelle je serai heureux de connaître vos avis, vos réflexions ou vos idées.

Les activités économiques exercées en télétravail présentent l’avantage pour les territoires d’accueil de ne pas exiger d’infrastructures lourdes, hormis un réseau d’accès à l’Internet de qualité, investissement déjà réalisé par l’Orne.

Mais les télétravailleurs ont des besoins spécifiques.

Pour attirer et fidéliser un public de télétravailleurs et pouvoir revendiquer d’être le territoire du télétravail, il faut donc mettre en place quelques éléments différenciants, de vrais services qui apporteront la preuve de l’authenticité de la démarche.

Bureaux d’accueils polyvalents et de coworking

Si l’on excepte les projets de tiers-lieux existants ou en cours de réflexion, le département pourrait s’appuyer sur la vingtaine d’EPN (Espaces publics numériques) grand public de l’Orne pour y développer des lieux d’accueil professionnels.

Ces bureaux d’accueil polyvalents pourraient être utilisés par des télétravailleurs occasionnels, par des résidents secondaires qui souhaitent allonger leurs semaines dans l’Orne, par des télétravailleurs installés qui ont besoin d’infrastructures ponctuellement (salle de réunion, de formation par exemple).

L’équipement de ces bureaux peut être léger comme le décrit le Zevillageois Jean-Jacques Mahé. J’y ajouterai juste une salle de réunion/formation.

L’essentiel des investissements est déjà réalisé (locaux équipés, accès Internet, …) et les animateurs présents pourraient gérer les réservations de salles pour les télétravailleurs.

A noter : ces espaces de travail pourraient être reliés à l’Internet par fibre optique (par exemple si leur « professionnalisation » s’inscrivait dans le projet des ZNM (Zones numériques multiservices) développé par le conseil régional.

Politique d’accueil

Les télétravailleurs qui souhaitent s’installer ont peu d’exigences. Ils ont néanmoins besoin d’accompagnement pour réussir leur intégration.

Les maires (ou les élus des CdC) peuvent répondre aux demandes des candidats à l’installation :

  • à propos de la disponibilité de l’offre immobilière (achat et location) en temps réel qui nécessite une veille immobilière permanente, notamment pour connaître le marché caché qui échappe aux agences immobilières et aux notaires
  • en mettant en place un parrainage des arrivants par un élu
  • en organisant une présentation officielle des arrivants dans la commune lors d’une petite cérémonie d’accueil.

Une sensibilisation des maires du département à l’accueil pourrait être entreprise assez facilement. Des réunions d’informations permettraient d’expliquer aux élus les bénéfices que leur territoire peut tirer de nouvelles installations et leur montrer que leur action s’inscrit dans une stratégie départementale.

Réseau de soutien pour le télétravail dans l’Orne

Un des principaux obstacles à l’installation de télétravailleurs en milieu rural est leur peur de se retrouver isolés sur le plan professionnel.

Nous avions donc créé, dans le cadre de Zevillage le Club du Tricorne qui rassemblait 85 professionnels (indépendants, PME et quelques institutionnels). L’objet était de faire progresser la maîtrise du Web chez les membres du club qui se réunit aujourd’hui irrégulièrement, de manière informelle.

Ce club informel proposait d’organiser une Ecole du Web destinée à faire découvrir aux professionnels les derniers usages du Web (en partenariat avec l’Echangeur, les deux CCI, les Explorateurs du Web…).

Un format différent des formations traditionnelles et inspiré des Explorcamp créés par les Explorateurs du Web ou dans l’esprit de la Webschool créée à la CCI d’Orléans.

Ce fonctionnement permettrait de mieux intégrer les télétravailleurs et aussi d’accroître « l’agilité numérique » des entreprises ornaises.

Favoriser la création d’activités

Certains candidats à l’installation sont en phase de création d’entreprise dans les métiers du Web. Actuellement, faute de structure d’accompagnement, nous ne les encourageons pas à s’installer tant que leur activité n’est pas lancée.

Nous pourrions créer, avec la collaboration des chambres consulaires, un stage de formation spécialisé dans la filière du Web, pour les porteurs de projets candidats à l’installation et pour les Ornais qui ont des projets dans le domaine des TIC.

Démarcher des candidats à l’installation

Une fois ces éléments de preuve mis en place, le département pourrait aller chercher les télétravailleurs potentiels là où ils se trouvent en faisant valoir ses atouts.

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

Articles similaires

22 commentaires

  1. Xavier,

    C’est très intéressant, la réponse mérite réflexion. La région tient aux Zones Numériques Multiservices et il faudrait tenir compte de cette ambition. Il y a un développement potentiel de filières économiques (agroalimentaires, par exemple, labellisation en cours etc) qui sont en manque de communication « Web » et marketing pour appuyer leur démarche.
    Créer un réseau de télétravailleurs experts qui pourraient les accompagner dans une communication Web 2.0 innovante pourrait être un des objectifs de ce « réseau de soutien » et de la « création d’activités ».
    La Webschool sera d’autant plus motivante si les télétravailleurs savent qu’elle peut avoir des débouchés concrets. Certains membres du Tricorne sont complémentaires et pourraient se regrouper pour élaborer des services.
    Il faut aussi compter un budget com pour dévelelopper ce projet et lui donner de la visibilité.
    Voilà quelques premières réactions.

  2. Bravo Xavier pour cette suggestion et je pense que vous avez cerné l’ensemble de la problématique d’installation.
    Cependant Vrai-Faux télétravailleur je voudrai mettre en lumiére un point que vous abordez « Un des principaux obstacles à l’installation de télétravailleurs en milieu rural est leur peur de se retrouver isolés sur le plan professionnel. »

    C’est là une vrai question à bien se poser avant de s’installer ici ou ailleurs.
    Les réponses que vous apportez sont bonnes d’un point de vue technique et éventuellement personnel.
    Mon expérience m’a montré que la vrai difficulté est de trouver des clients locaux. Evidement tout dépend de l’activité. Quand celle ci peut s’excercer uniquement par internet tout se passe bien à priori. C’est quand l’activité nécessite un temps de rencontre, d’échange, de travail dans le monde « réel » que l’aventure se complique.
    Tout comme la veille que vous décrivez pour l’acquisition immobiliére, une bonne implantation locale prend du temps pour trouver des clients locaux et les fidéliser.
    Il me semble donc important que les porteurs de projet gardent bien à l’esprit qu’ils doivent venir avec un portefeuille client déjà constitué qui leur assure une activité minimale Le temps leur permettrea de renouveler leur clientéle, éventuellement localement.

  3. Pascal, merci de rappeler cette réalité.

    En zone rurale la densité de clients potentiels est faible. Il est donc impératif de venir avec sa clientèle et/ou de savoir comment on va la conquérir.

    La prospection à distance c’est un métier.

  4. Certes la prospection à distance est un vrai métier. Mais un point sur lequel je veux sensibiliser les futurs télétravailleurs et donc Zevillageois, car ils viendront tous dans l’Orne ! C’est de calculer, réflechir à leurs besoins, leurs impératifs à trouver, à pouvoir trouver des clients localement ou non. Puis voir ensuite s’ils doivent, par exemple se rendre dans des agglomérations plus denses comme Paris, Caen, Rennes, Le Mans pour rencontrer des prospects choisir une implantation à proximité d’une gare ; c’est plus rapide, plus dédé,et moins fatiguant. Ou en plus simple et pour résumer L’Orne est un beau département ou il fait bon vivre mais il faut parfois chercher hors départemtent le client.Pour le suivi, et le travail à distance effectivement tout est place pour télétravailler dans l’Orne, et les outils que vous proposez me semble pertinents.

  5. Habiter près d’une gare pour se rendre facilement dans une grande agglomération ? Vous êtes déjà exaucé car j’ai vu il y a peu que le trafic sur le Paris-Granvile avait augmenté.

  6. Vous avez raison André : la diffusion des TIC auprès du grand public est un élément très important pour créer cette culture Internet, elle-même terreau favorable à l’installation d’activités innovantes.

    Nous avons dans l’Orne une vingtaine d’EPN, un Echangeur à Alençon et un plus petit à Argentan pour sensibiliser le grand-public à ces technologies. C’est un bon début.

    Si le sujet de l’adoption des technologies vous intéresse, je vous recommande l’étude sur les « non-internautes Aquitains » qui apporte de grandes surprises sur les raisons pour lesquelles les gens ne se connectent pas. Loin des idées reçues sur le pouvoir d’achat par exemple.

    Très intéressant car on voit qu’il ne suffit pas de fournir gracieusement des ordinateurs aux gens pour qu’ils deviennent internautes: http://www.non-internautes-aquitains.com

  7. André je suis d’accord avec vous sur le constat que vous faites « Les mairies, les offices de tourisme,les organismes professionnels,les lycées , collèges et autres centres de formation manquent cruellement de connaissances, il suffit de voir le nombre de sites web “en construction” ou “en panne”. »
    Mais il me semble que ce sont plutot les « spécialistes » des TIC qui feront bouger les choses par essaimage.Car pour réaliser des sites qui fonctionnent il faut trouver des gens compétents et si les Ornais ont des nouveaux voisins qui maitrisent ces technologies, ces télétravailleurs les éclaireront, les aideront à mettre en place, utiliser ces technologies. L’arrivé de télétravailleur peut etre un atout dans cette mise à disposition des TIC généralisé que vous souhaitez.
    Et comme le train Paris Granville offre la possibilité de monter à la capitale en semaine et de manger au Mont St Michel le week end, tout ira bien dans le meilleur de l’Orne

  8. Pascal, le télétravail permet plus et mieux : le Mont-Saint-Michel en semaine (moins de touristes) et Paris le week-end 😉

  9. Je suis d’accord avec vous André il arrive que certains spécialistes soient enfermés dans leur univers.
    Le propos de l’article, et le projet lancé par Xavier de Mazenod est plutot de savoir comment faire pour que ces « spécialistes », futur télé-travailleurs s’installent dans l’Orne ? Comment faire pour que les boulanger, plombiers, artisans etc. cohabitent en bonne intelligence avec ces nouveaux arrivants. Il ne s’agit pas d’opposer des « spécialistes » à d’autres « spécialistes » mais de vivre ensemble sur un même territoire.
    Vous l’écriviez dans votre premier commentaire « Les mairies, les offices de tourisme, les organismes professionnels, les lycées , collèges et autres centres de formation manquent cruellement de connaissances, il suffit de voir le nombre de sites web “en construction” ou “en panne”. » Il ne s’agit donc pas de faire à la place mais ensemble. Dans l’Orne il y a une entreprise de fabrication de fuste. Leur cœur d’activité est donc de fabriquer ces maisons en rondin de bois avec les essences locales (le douglas en l’occurrence). Qu’on le veuille ou non pour faire connaître leur entreprise, ils ont besoin aujourd’hui d’une bonne visibilité sur internet. Doivent ils consacrer du temps à la mise en œuvre de cette vitrine ou sous traiter à un spécialiste qui une fois la base mis en place leur laissera les clefs pour se gérer ce site ! je vous laisse regarder leur belle vitrine http://www.lesboisbruts.com/accueil.htm Je la trouve très belle et elle donne envie de travailler avec ces spécialistes du bois. Et c’est là que vous avez complètement raison, les outils mis en place par les « spécialistes » des TIC pour la promotion des artisans, entreprises doivent simple à l’usage. En Alsace un « spécialiste » de TIC télé-travailleur http://www.s-i-a-s.net/ prône justement cette politique de faire ensemble. Réaliser le gros œuvre des vitrines des acteurs de tourisme vert et après ils leurs laissent gérer leur boutique.
    On peut donc faire simple et ensemble, ce n’est pas contradictoire, c’est une question d’intelligence collective qu’appelle de ses vœux Xavier. Et quitte à travailler ensemble pourquoi en pas vivre ensemble dans ce même territoire !

  10. Pascal, vous allez être nommé attaché de presse en chef de Zevillage. Et peut-être même rédacteur en chef.

    Je vous renouvelle mes offres de collaboration à la rédaction (multimédia, les photos sont bienvenues) du site 😉

    En plus, j’avais repéré nos amis fustiers depuis très longtemps : avant de trouver notre maison, nous cherchions à faire construire une maison en rondins, éventuellement même en auto-construction.

  11. Bonjour,
    En ce qui me concerne je préfère également la semaine au mont St Michel mais le wweek end …aussi
    Il me semble que l’horloge est encore à l’heure d’été…
    cordialement
    Raymond

  12. Salut Xavier,
    à mon avis tu devrais contacter la presse locale qui se ferait un plaisir de répandre la nouvelle !
    ;o)

  13. Ils ont eu le message en même temps que toi 😉 Je sais même qui a lu les mails…

  14. Fabien, merci de ces éléments de bonnes pratiques. Cela permet de voir les invariants.

    Je retiens vos actions de prospection mutualisée. Si vous trouvez une solution efficace, nous sommes preneurs. C’est en général le sujet sur lequel butent les entrepreneurs. Ils connaissent leur métier la plupart du temps mais ont du mal à « se vendre ».

    A l’occasion sur Skype ?

    Pour l’installation dans les Hautes-Alpes (en effet superbes) on attendra un peu. Je n’ai pas épuisé les ressources de l’Orne, pas mal non plus dans son genre 😉

  15. Pour ce qui concerne la formation Web et intranet à apporter aux (futurs) télétravailleurs, les EPN sont idéalement fait pour cela ; en plus, certains d’entre eux sont des P@T, des Points d’@ccés à la Téléformation où de multiples formations peuvent être données à distance ; enfin, je n’oublierai pas INGENIUM à Caen qui possède un grand savoir-faire en matière de FOAD et qui est décrit par la CE comme l’un des 8 meilleurs centre de e-learning européen.

    De manière plus générale, tu as encore là une bonne idée Xavier ! …reste à la transformer en projet
    Bon courage 😉

  16. Merci Pierre.
    Tu oublies le CTN dans le dispositif.

    Je suis confiant car les réactions institutionnelles sont très positives. Je suis plus inquiet sur la vitesse de déploiement du THD rural. Tu as des infos pour la basse-Normandie sur ce sujet ?

  17. Le THD rural… huhh !
    Si j’entends bien par là, de la fibre à l’abonné (FTTH) et ben c’est pas pour tout de suite… Les simulations effectuées par des études nationales commanditées par des associations de collectivités territoriales, montrent, selon les densités de populations, le nombre de villes etc. qu’il faudrait entre 300 et 400M€ par département type bas-normand, soit au bas mot 1G€ pour la BN.
    Il faudra pourtant bien y aller… D’où la nécessité d’une politique des petits pas en fibrant autant que faire se peut, à chaque déploiement d’une solution type HD (Wifi/WiMax/xDSL/NRAZO/…) afin d’élargir la toile. Bien des questions se posent, et quelques réponses sont apportées dans le cadre du plan numérique 2012, comme la nécessité de connaitre les réseaux et les fourreaux, de généraliser le partage et la mutualisation des fourreaux, etc.
    Avec, vous l’avez constaté, un désengagement financier de l’État qui doit prioriser ces interventions.

  18. @ Jean-Yves : je retiens ton idée pour projet en campagne et je veux bien m’y impliquer. On en reparle évidemment.

    @ Pierre : je n’osais même pas imaginer du FTTH à court terme. Mais au moins une ouverture rapide des offre commerciales grand public autour des points d’entrées (par ex. les NRA de France Telecom, tous fibrés aujourd’hui). Puis une extension progressive, en aérien comme le mentionne le plan Besson.

    Je ne voudrais pas que FT profite de son monopole de fait avec son réseau fibre pour nous refaire le coup (le coût ?) commercial de l’ADSL auprès des maires : « Trouvez-moi 100 clients et je viens chez vous ».

    Peut-on imaginer, en parallèle et en attendant le déploiement de la fibre, disposer d’un débit beaucoup plus élevé, à prix concurrentiel, en Wimax ?

  19. Bonjour,
    je viens de découvrir ce site et l’expérience trèq intéressante de Zevillage.
    Je suis pour ma part Enseignante-Chercheur en Gestion des Ressources Humaines et m’intéresse aux implications du télétravail et à la manière dont il modifie la pratique du management au sein de l’entreprise.
    Je souhaite étudier des expériences terrain en menant une enquête auprès de professionnels télétravailleurs ou bien de managers encadrant des salariés télétravailleurs.
    Serait-il possible de me mettre en contact avec des professionnels intéressés pour participer à cette étude. Merci d’avance

  20. Bonjour,
    Je trouve ce projet intéressant. Je vais donner ce lien à une personne en cours de création d’entreprise dans le télésecrétariat. Elle pourra ensuite elle même vous donner ses coordonnées.
    Aujourd’hui, je viens vers vous pour vous proposer un éventuel partenariat car nous organisons un Forum sur la Création d’entreprise à Chartrexpo à Chartres au mois de Novembre. Et le temps fort cette année est la création d’un nouveau pôle multimédia et e-commerce. Nous pourrions peut-être vous associer si cela vous intéresse à ce pôle pour communiquer.
    Si vous voulez en savoir plus, faites le moi savoir et je vous ferais suivre une plaquette de présentation du salon ou nous pourrions convenir d’un RV téléphonique ou physique.
    Bonne continuation.
    Cordialement.
    Sabrina RAULT – 02 37 91 57 06
    Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Eure-et-Loir
    24 Bd de la Courtille
    28000 CHARTRES

  21. bonjour, je souhaite quitter la région parisienne car mon mari est à la retraite RATP au mois de Juillet prochain et ayant une maison dans l’orne je recherche du travail dans l’orne.

Bouton retour en haut de la page