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Un « New deal » pour déployer la fibre optique en France ?

L’Assemblée des régions de France (ARF), réunie la semaine dernière à Caen pour son congrès annuel, s’est prononcée en faveur d’un vrai New deal numérique. Elle a appelé à un investissement public de 10 milliards d’euros sur 10 ans pour généraliser la couverture en très haut débit, c.a.d. en fibre optique.

Dans son étude sur le Très haut débit que je vous recommande (42 pages, téléchargeable au format PDF), l’ARF décrit les 3 scénarios d’investissement parmi lesquels les collectivités locales et l’Etat devront choisir :

  • la résignation, dans lequel 90 % de la population disposera de fibre vers 2035
  • la progression, dans lequel la date de couverture de 90% des Français est avancée à 2025
  • l’ambition, celui qui propose de connecter 90% des ménages dès 2020.

Pour sa part, l’ARF plaide pour le 3e scénario, celui de l’ambition :

« Aujourd’hui, les Régions préparent, élaborent, des stratégies régionales de déploiement du très haut débit permettant un cadre d’action de déploiement optimum sur leur territoire. Ce n’est qu’une première étape, en coopération avec les autres collectivités.

D’ores et déjà, nous souhaitons que les 30 milliards d’euros nécessaires soient mobilisés selon une programmation à l’échelle de la prochaine décennie (20 milliards d’euros pouvant être récupérés par les recettes d’exploitation mutualisées, 10 milliards d’euros apportés par des aides publiques complémentaires, nationales et locales) »

L’ARF reprend l’expression rooseveltienne de new deal du numérique popularisée par Jean-Michel Billaut et, comme lui, appelle à une coordination des acteurs.

Trois constatations encourageantes dans cette déclaration de l’ARF:

  • le constat que la fibre optique pour tous c’est créateur de développement
  • le constat que la fibre c’est maintenant et pas dans 50 ans
  • le constat que le déploiement de la fibre c’est, comme l’affirme l’ex-sénateur Trégouët depuis des années, avec l’énergie de tous les acteurs (privés et publics) ensemble et pas chacun dans son coin.

On avance.

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

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7 commentaires

  1. Je me demande si le focus sur un réseau très haut debit fixes, ne risque pas d’ètre depassé par l’evolution du mobile.

  2. Il y a une grosse inconnue avec le sans fil c’est le paramètre santé-environnement.

    Au moins la fibre ne dégage pas de champ magnétique 😉

  3. @Federico: pour transporter les flux de données de et vers les terminaux mobiles, il faut des tuyaux, et des gros: la fibre optique.
    Attention à ne pas confondre mobilité et très haut débit. Par exemple, une desserte d’abonnés en WiMax n’est possible que si et seulement si les stations radio sont connectées entre elles et « au Réseau » via fibre optique.
    Voir ainsi l’évolution d’Altitude Telecoms: l’opérateur WiMax se positionne aujourd’hui aussi sur la fibre.

  4. Biensur, ces deja le cas. Soit fibre, soit l’equivalent en relais micro-ondes. Mon argument est qu’il sera plus facile et moins couteux de tirer qqs fibre au tour 4G/WiMax+ que le FTTH pour tous, surtout en monde rurale, et qu’on va voir des capacite radio bientot au niveau du fibre actuel.

    En plus je suis convaincue que l’acces en mobile va devenir le forme prefere de la majorite, une fois que les moyen son la.

    P’don de ma facon de traiter votre joli langue….

  5. Les 2 technologies sont complémentaires. Le cable est notamment la fibre représente une fiabilité dont les entreprises ont besoin. Les technologies sans fil ne sont en aucune mesure aussi fiable qu’une infrastructure filaire. Il y a de telles différences entre les villes, les regions !! ex avec la 3G on ne peut jamais etre sûr de pouvoit capter quelque chose.

  6. Oui, la France à une retard important dans la couverture mobile! Esperons qu’elle se dotte des moyens de les ratrapper d’ici qqs années!

  7. … et ce n’est pas en ecoutant les lamentations des trois operateurs actuelles qu’on va y arriver….

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