Télétravail

Airbus formalise le télétravail dans le groupe

Airbus a conclu le 17 octobre, avec l’ensemble des organisations syndicales de salariés, un accord visant à unifier la pratique du télétravail dans le groupe, qui prévoit la possibilité de télétravailler régulièrement deux jours par semaine.

« Le télétravail s’est développé ces dernières années au sein d’Airbus en France dans les entités ayant conclu soit à titre expérimental soit de façon pérenne des accords d’entreprise spécifiques fondés sur des principes et des modalités hétérogènes », souligne l’accord signé entre la direction et l’ensemble des syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO).

Le texte, qui s’appliquera à l’ensemble des entités d’Airbus à compter du 1er janvier 2019, vise ainsi à « harmoniser les règles en vigueur au sein du groupe pour promouvoir et sécuriser un dispositif télétravail homogène adapté aux valeurs et aux réalités opérationnelles d’Airbus ». L’accord, conclu pour une durée indéterminée, fera l’objet d’un plan de communication incluant un guide pratique à destination des salariés et des managers en vue de les sensibiliser au télétravail.

Conditions de passage au télétravail

La possibilité de travailler à distance est ouverte à tous les salariés en CDI, hors salariés sans référence horaire, à temps plein ou à temps partiel au moins égal à 80 %, après validation de leur période d’essai.

Les salariés devront également faire preuve d’« autonomie professionnelle », avoir une bonne connaissance de leur poste de travail et savoir gérer leur temps de travail. Le salarié pourra recourir au télétravail à partir de son domicile, dans un autre lieu fixe déclaré par le salarié auprès de l’employeur, dans un espace de « coworking » ou « télécentre » appartenant à Airbus ou à un tiers. En tout état de cause, précise l’accord, le lieu choisi « devra être correctement aéré, éclairé et permettre d’accueillir le matériel nécessaire pour l’activité du télétravailleur ».

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Pour pouvoir bénéficier du télétravail régulier, le salarié devra joindre au formulaire de demande un questionnaire d’autodiagnostic (dont un exemplaire est joint à l’accord) lui permettant de déterminer si son profil et la nature de ses activités se prêtent au télétravail, et s’il remplit les conditions d’éligibilité.

Le responsable concerné disposera d’un mois maximum pour donner sa réponse, le refus devant être motivé. Une période d’adaptation de trois mois est prévue durant laquelle le télétravailleur ou le responsable pourra mettre fin au télétravail moyennant un délai de prévenance de cinq jours ouvrés, qui pourra être réduit d’un commun accord.

En cas de demande de télétravail occasionnel, limité à 15 jours par an, le salarié devra transmettre sa demande par écrit à son responsable (courriel, SMS, etc.) moyennant un délai de prévenance de cinq jours ouvrés. Ce délai pourra être réduit d’un commun accord par écrit entre le salarié et son responsable.

Organisation du télétravail régulier

Afin « de conserver un lien professionnel et social direct entre le télétravailleur et son responsable, ses collègues, son site, son entreprise », le télétravail régulier ne pourra excéder deux jours par semaine. Ces jours pourront être modifiés par écrit (courrier, SMS, messagerie instantanée) à l’initiative du télétravailleur ou du responsable, sous réserve d’un délai de prévenance de 48 heures, qui pourra être réduit en cas d’accord entre les parties. La journée de télétravail non effectuée ne pourra cependant pas être reportée d’une semaine sur l’autre.

L’accord prévoit également la possibilité, pour le télétravailleur comme le responsable, de suspendre le télétravail, d’en modifier ses modalités (réduction ou augmentation du nombre de jours, modification du lieu de télétravail) ou d’y mettre fin, sous réserve d’un délai de prévenance fixé à un mois.

Enfin, « en dehors de toutes contraintes liées à la sécurité de l’information », des dérogations exceptionnelles, concernant par exemple le nombre de jours télétravaillés, pourront être accordées dans les cas suivants : préconisation du médecin du travail pour raisons médicales dans le cadre d’un maintien ou retour à l’emploi, circonstances exceptionnelles (notamment de menace d’épidémie), ou force majeure.

Télécharger l’accord Télétravail chez Airbus

(Source : Fil AFP-Liaisons sociales – Anne Buis – https://www.liaisons-sociales.fr – Photo : Wikipedia)

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