Télétravail

Bilan très positif pour l’expérimentation télétravail au ministère de l’Ecologie

Le ministère de l’Ecologie et du Développement durable (MEDDE) vient de réaliser un bilan de l’expérimentation du télétravail pour ses agents. Un résultat très positif qui devrait aboutir à prolonger l’expérimentation en 2015.

Pour l’élaboration du bilan du télétravail, 115 télétravailleurs et 95 « N+1 » ont été interrogés. Le nombre de réponses s’élèvent respectivement à 96 (soit un taux de réponses de 83,5 %) et 68 (taux de réponses de 71,5 %).

bilan Teletravail MEDDE

Principaux résultats de l’enquête

Les principaux résultats de l’enquête menée auprès des  télétravailleurs sont les suivants :

  • la répartition entre les hommes et les femmes est équilibrée (52 % des télétravailleurs sont des femmes, 48 % des hommes)
  • 56% des télétravailleurs sont des agents de catégorie B (56%)
  • le profil des télétravailleurs reflète la diversité des corps de la filière technique (50 agents répartis sur 10 corps différents)
  • en termes d’âge, 40 % des télétravailleurs ont entre 40 et 50 ans, soit 30 % de l’effectif total
  • 60 % des télétravailleurs expérimentent ces modalités d’organisation du travail une journée par semaine, et 30 % 2 jours
  • 24 % des télétravailleurs exercent leur activité dans le cadre d’un temps partiel
  • 80 % des télétravailleurs estiment que le nombre de jours hebdomadaires de télétravail est adapté
  • le critère prépondérant qui justifie la demande de télétravail est le temps de transport, celui-ci étant de plus d’une heure par jour pour 80 % des télétravailleurs
  • pour 83 % des télétravailleurs, la matériel informatique mis à leur disposition a répondu à leur besoin.

Avis des télétravailleurs…

Les avis des télétravailleurs et des « N+1 » sur le télétravail sont très largement positifs, même si, selon la question posée, la proportion de réponses favorables diffère selon la population concernée.

Ainsi, de leur point de vue, les télétravailleurs…

  • se déclarent moins fatigués à 93 %
  • se sentent moins stressés à 79 %
  • ne ressentent pas d’isolement par rapport à leur collectif de travail à 84 %
  • estiment que le télétravail n’a pas d’influence sur leurs relations avec leurs collègues de travail à 89 %
  • estiment que le télétravail n’a pas d’influence sur leurs relations avec leur « N+1 » à 90 %

…  et des « N+1 » sur le télétravail

Quant aux « N+1 », leurs avis sur les télétravailleurs sont les suivants :

  • ils trouvent que les télétravailleurs se sentent moins stressés à 59 %
  • ils estiment que le télétravail n’a pas d’influence sur leurs relations avec les collègues du travailleur à 69 %
  • ils estiment que le télétravail n’a pas d’influence sur leurs relations avec eux à 72 %

Compte tenu des résultats de cette évaluation, de la non parution du décret d’application et de la nécessité de donner une perspective à moyen terme, il pourrait être envisagé :

  • de poursuivre l’expérimentation du télétravail jusqu’à fin décembre 2015. Des points d’étape sont à prévoir et, le cas échéant, une adaptation réglementaire sur la période.

Parallèlement, il pourrait envisagé :

  1. d’assouplir le cadrage ministériel de l’expérimentation, en proposant deux alternatives aux agents et à leur N+1, à convenir selon le fonctionnement particulier du collectif de travail :
    • soit de fixer dans la convention les jours en télétravail dans la semaine, comme c’est le cas actuellement
    • soit de convenir d’un nombre de jours hebdomadaire de télétravail, à charge pour les agents et leur « N+1 » de préciser les conditions dans lesquelles ce cadre peut s’adapter chaque semaine
  2. de préciser les situations pour lesquelles le recours au télétravail est retenu dans un cadre médical. Si la plupart des dispositions du cadrage restent applicables, certaines pourraient être adaptées à la situation particulière, comme par exemple le maintien ou non de la limitation hebdomadaire du nombre de jours de télétravail
  3. de mener une analyse précise de la situation au regard de la conformité électrique du domicile. Des conclusions de cette analyse pourrait découler, en tant que de besoin, un cahier des charges type à soumettre à chaque service pour faire procéder aux vérifications électriques
  4. de construire une attestation-type qui pourrait être fournie aux assureurs, afin de limiter le risque d’ambiguïté sur la situation du télétravailleur à son domicile lors de sa période de télétravail
  5. d’établir un cahier des charges type pour la formation des télétravailleurs et pour la formation des « N+1 »
  6. de lancer un appel aux autres services des MEDDE/MLET qui souhaiteraient intégrer l’expérimentation, de manière à leur permettre de mettre en place les procédures nécessaires pour un démarrage effectif du télétravail à compter du 1er janvier 2015, tout en leur fournissant un cadrage adapté compte tenu des propositions formulées aux points précédents.

Curieusement, le ministère de l’Ecologie ne communique pas sur le succès de cette expérimentation. Mais on pourra télécharger la synthèse du document officiel du bilan sur le site du syndicat UNSA du ministère (PDF, 45 ko).

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

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