Télétravail : encore beaucoup trop de freins pour les DRH
Selon une étude rendue publique par l’ANDRH ce vendredi 12 mai, 63 % des professionnels RH considèrent que le cadre légal du télétravail doit évoluer. Revue des attentes des DRH dans le contexte de la concertation sur le télétravail.
Télétravail, un cadre légal qui doit encore évoluer
Alors que la concertation sur le télétravail prévue par l’article 57 de la loi El Khomri est en passe de s’achever, les DRH réclament davantage de flexibilité, de clarification et de simplification. Pour certains professionnels RH, le dispositif est encore jugé trop contraignant alors qu’il est de plus en plus compris dans les accords de QVT et que les salariés sont demandeurs de ce type d’organisation du travail.
Dans le détail, une charte des bonnes pratiques et des précisions en matière de santé sécurité au travail et de temps de travail sont attendues par les sondés. Les DRH souhaitent par ailleurs supprimer l’indemnisation lorsque le télétravail est occasionnel et/ou n’est pas à l’initiative de l’employeur.
Pratique très répandue
Plus globalement, la pratique du télétravail est très répandue, dans 69 % des entreprises consultées. Dans 29 % des cas, le télétravail est formalisé par un accord collectif. Dans leur majorité, les entreprises (70 %) agissent via des avenants individuels au contrat de travail.
En outre, la mise en place du télétravail ne concerne pas l’ensemble des salariés dans la plupart des cas (68 %). Les ouvriers sont principalement la catégorie non éligible au télétravail (62 %).
Parmi les freins au télétravail, les sondés citent en priorité le refus ou la réticence du management (41%) et l’incompatibilité des fonctions ou de l’activité (37 %).
Autres raisons évoquées : l’absence de demande des salariés (24 %) et le refus ou la réticence des représentants du personnel (10 %).
Au bout du compte, le télétravail est perçu de manière très satisfaisante (77 %) par l’ensemble des parties prenantes (salariés, IRP, managers et direction).