Télétravail

Finalement, après le confinement nous voulons du télétravail

Deux semaines après une étude qui montrait notre envie de bureaux, Deskeo, opérateur de bureaux flexibles en France, publie une nouvelle étude qui affirme que 62% des sondés veulent continuer à exercer leur métier en télétravail après le confinement.

C’est un référendum : 6 Français interrogés sur 10 ont pris goût au travail à distance. Seuls 12% ne souhaitent pas changer leurs habitudes et attendent de retrouver leur ancien rythme de travail.

62% des Français veulent plus de télétravail après le confinement

Un chiffre qui semble en contradiction avec la précédente étude de Deskeo qui mettait en évidence les 76% de télétravailleurs regrettant leur bureau. L’opérateur explique cette contradiction par un biais dans la méthodologie de son premier sondage. Cette question avait été posée uniquement aux 70% ayant déclaré travailler à distance pendant la période de confinement.

Le télétravail, c’est moins de transports et c’est mieux

Les Français détestent perdre du temps dans les transports explique Deskeo. De ce fait, c’est ce gain que plus de 38% d’entre eux apprécient le plus dans le télétravail. Parallèlement, 27% valorisent le fait travailler au calme pour pouvoir se concentrer.

Question transport-télétravail sondage

Les entreprises doivent davantage penser leurs espaces de travail comme des lieux de vie et s’inspirer de ce qui se fait à la maison. En télétravail, on apprécie de passer d’une pièce à l’autre tout au long de la journée. Commencer debout dans la cuisine pour organiser sa journée, s’asseoir à son bureau pour se concentrer, s’allonger sur le canapé pour favoriser la créativité, marcher sur le balcon pour parler au téléphone…

Le retour du flex office après le confinement

Pendant le confinement nous nous sommes habitués (sous la contrainte) à travailler en occupant tous les espaces offert par notre domicile. Une « expérience utilisateur » du comme chez soi que beaucoup d’espaces de coworking essayent de recréer.

A tel point que nous voulons retrouve la même expérience au bureau. Et donc, pas surprenant que parmi les personnes interrogées dans le sondages 77% des femmes et plus de 82% des hommes se disent tout à fait prêts à ne plus avoir un poste de travail attitré au bureau.

« Une organisation en “flex-desk” (ou sans bureau fixe) permettrait aux entreprises de réduire la surface de leurs espaces de travail explique Frank Zorn, co-fondateur de Deskeo. Cette stratégie peut permettre de s’installer dans un quartier plus central et mieux desservi, d’investir dans du mobilier et des équipements plus confortables ou encore d’organiser plus d’événements internes pour conserver la cohésion d’équipe ».

Papoter devant la machine à café me manque un petit peu

Lorsque l’on demande aux Français ce qui leur manque le plus quand ils travaillent à distance, l’émulation collective émanant d’un espace de travail dynamique (43%) apparaît ainsi en première position, devant le fait de pouvoir échanger facilement avec ses collègues (35%).

Les pauses café/cigarette ou une vraie coupure vie pro-vie perso viennent loin derrière. Comme quoi il ne faut pas avoir d’idées préconçues sur le télétravail et les attentes des télétravailleurs.

Manques en télétravail

Au secours, mon boss est un présentéiste !

Les entreprises accepteront-elles le home office facilement ? 55% des Français pensent que leur société sera favorable au télétravail. Dans le détail, 4% déclarent que leur employeur sera tout à fait d’accord et 51% plutôt favorable. En revanche, 36% pensent que leur entreprise sera plutôt contre et 8% totalement opposée.

41% des femmes pensent que leur entreprise a une culture du présentéisme trop importante.

Parmi les raisons invoquées par les sceptiques, 42% des hommes déclarent que le home office est incompatible avec leur activité professionnelle etc41% des femmes pensent que leur entreprise a une culture du présentéisme trop importante.

Enfin, les femmes sont deux fois plus nombreuses (22%) que les hommes (11%) à craindre que leur employeur leur refuse le droit de télétravailler par manque de confiance.

Le télétravail, facteur d’attractivité de l’entreprise

La culture du télétravail va clairement s’imposer après le confinement. En effet, plus de 85% des Français auront un avis positif sur une entreprise qui proposera du home office. Inversement, 86% des travailleurs auront un a priori négatif sur une société opposée au télétravail.

On le savait grâce à des témoignages de DRH à propos de candidats (surtout jeunes) qui refusaient des postes parce l’entreprise ne pratiquait pas le télétravail. Cette confirmation statistique de l’attractivité du télétravail fera sans doute réfléchir les dirigeants et managers encore rétifs au télétravail. On l’espère pour eux.

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

Articles similaires

3 commentaires

  1. Dans la méthodologie de l’étude l’on nous indique quelques 2736 personnes sollicitées en ligne, ainsi que quelques éléments de profil sur la base d’un panel propriétaire pré-établi. Au delà de la sur-représentation des indépendants dans le panel, aucune information sur les répondants, leur nombre, leur profil, etc… Important surtout quand l’on sait qu’un faible nombre de personnes sollicités par mail répondent…

    1. C’est juste, sans compter le biais précédent signalé qui faisait dire le contraire au panel.
      Si nous réalisons un sondage de ce type avec le lectorat de Zevillage, nous devrions approcher les 99% de gens favorables au télétravail 😉

      Mais c’est une information, une piste de tendance à observer quand même.

      On ne sait pas ce que les gens confinés voudront faire une fois libérés. Télétravailler parce qu’ils y auront pris goût, ne plus télétravailler parce qu’ils assimileront confinement et travail à la maison, télétravailler mais dans dans un tiers-lieu ?

      1. Votre remarque est juste. L’on voie actuellement tellement de résultats contradictoires en la matière que bien malin est celui qui a une vision claire de la chose. Mais a force de dire tout et son contraire on pourra claironner à la fin de la crise, je l’avais bien dit 🙂

Bouton retour en haut de la page