Télétravail

Le groupe Thales pérennise le télétravail

Après une phase de test de deux ans, le groupe Thales (environ 65 000 collaborateurs) vient de pérenniser le télétravail via un accord-cadre triennal (à télécharger, PDF, 380 k) signé par les quatre syndicats représentatifs de l’entreprise (CFDT, CFE-CGC, CFTC et CGT).

missiles Starstreak de Thales

La pratique du télétravail est désormais entérinée chez Thales. L’accord que viennent de parapher les partenaires sociaux du groupe de défense et d’aéronautique concrétise une phase expérimentale de deux ans, qui avait été matérialisée par un accord signé en avril 2013.

« Satisfaites du dispositif de télétravail mis en place et confortées par l’expérience acquise, les parties souhaitent par le présent accord maintenir la possibilité d’y recourir et y apporter les évolutions », affirment les parties signataires dans le préambule du nouvel accord-cadre. Lequel précise en outre que le télétravail « repose sur un choix personnel accepté par l’employeur et ne saurait être un outil permettant de gérer d’éventuelles difficultés d’organisation du travail, de déplacement ou de conditions de travail. »

2 jours par semaine

Par rapport au texte de 2013 et aux accords qui l’ont décliné), la nouvelle mouture ouvre la possibilité pour les salariés de télétravailler deux jours par semaine contre une seule journée précédemment. « Afin de maintenir le lien social avec la communauté de travail », l’accord impose ainsi au télétravailleur d’être présent au moins trois jours entiers par semaine dans les locaux de l’entreprise .

Quotas

Toujours dans ce souci de cohésion sociale, les signataires fixent un quota de 8 % maximum de télétravailleurs lorsque la société permet jusqu’à deux jours télétravaillés par semaine, et de 10 % si le télétravail se limite à un jour. Un quota qui n’inclut pas les salariés handicapés ou ceux ayant un conjoint ou un enfant en situation de handicap.

Autre nouveauté : chaque entité du groupe Thales relevant du périmètre d’application de l’accord-cadre organisera avec les délégués syndicaux centraux une réunion afin de présenter le texte. La réunion devra également permettre d’examiner « la possibilité de mise en œuvre d’un dispositif de télétravail ».

Pour le reste, le contenu du nouvel accord ne modifie guère les dispositions initiales, notamment en matière de conditions d’éligibilité ou de règles de prise en charge financière des coûts liés à cette organisation du travail.

(Photo : campaign against arms trade sur Flickr)

Jean-François Rio

Jean-François Rio est rédacteur en chef du Fil AFP-Liaisons Sociales chez Wolters Kluwer France. Il a participé aux négociations télétravail dans son entreprise en 2008 comme délégué syndical SNJ du groupe. Il anime également un blog sur la santé au travail et les e-RH.

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