Télétravail

Télétravail : des impacts positifs sur la productivité, selon l’Obergo

Augmentation de la productivité et de la qualité du travail fourni : tels sont les principaux bénéfices économiques du télétravail pointés respectivement par 86 % et 84 % des télétravailleurs sondés par le baromètre 2018 du télétravail réalisé par l’Obergo avec le concours de la CFDT Cadres (télécharger l’étude en bas de page).

Les résultats de ce cinquième baromètre de l’Obergo, qui ont été dévoilés le 18 mai, mettent également en avant les impacts positifs du télétravail sur la qualité de vie. Ceci est le cas pour 96 % des femmes et 95 % des hommes qui disent ressentir une meilleure qualité de leur vie personnelle.

5e Baromètre Obergo

Pour 84 % des sondés, le télétravail permet ainsi une meilleure répartition « temps professionnels/sociaux/familiaux/personnels ». Aussi, ce mode d’organisation du travail diminue la fatigue physique (89 %) et le stress lié aux transports (82 %).

« Cette cinquième enquête confirme les résultats des enquêtes précédentes sur les impacts concernant la qualité de vie mais, de plus, fait apparaître des évolutions spectaculaires concernant l’amélioration de la qualité et de la productivité du travail », indique Yves Lasfargue, directeur de l’Obergo.

Lire aussi : Le télétravail favorise la productivité et le travail d’équipe

Toutefois pour les télétravailleurs sondés, dont 26 % viennent de la sphère publique, le télétravail est aussi synonyme d’augmentation du temps de travail (57 %) et de la charge de travail ressentie (15 %  contre 22 % en 2012). Autre bémol : 28 % des répondants relatent une hausse des coûts personnels liés à leur activité professionnelle. « Les impacts négatifs apparaissent surtout pour les durées de télétravail supérieures à 2 jours par semaine », affirment les auteurs de l’étude.

Mode d’organisation pas assez encouragé par entreprise

Dans un autre sondage Vivastreet rendu public ce mardi 22 mai, il ressort que les salariés redoutent qu’avec le télétravail la frontière entre vie professionnelle et vie privée se resserre encore davantage, en particulier chez les cadres.

Cette dernière étude soulève en outre de nouveaux aspects négatifs du télétravail qui interviennent après plusieurs années de pratique, comme la solitude, une diminution du sentiment d’appartenance à l’entreprise, des difficultés à travailler sur un projet collectif et un impact négatif sur l’évolution des carrières.

Pour autant, selon cette enquête, réalisée auprès des utilisateurs du site d’annonces, le nombre de personnes qui souhaitent recourir au télétravail moins partiellement est en constante évolution, passant de 38 % en 2016 à 41% en 2017 puis à 48 % cette année. Alors que  les ordonnances Macron ont assoupli l’accès au télétravail, 78 % des sondés estiment que ce mode d’organisation n’est pas assez encouragé dans leur entreprise.

Télécharger l’étude d’Obergo (PDF)

Jean-François Rio

Jean-François Rio est rédacteur en chef du Fil AFP-Liaisons Sociales chez Wolters Kluwer France. Il a participé aux négociations télétravail dans son entreprise en 2008 comme délégué syndical SNJ du groupe. Il anime également un blog sur la santé au travail et les e-RH.

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