Boîte à outils

Et si on jouait au télétravail ?

Jouer a toujours été un excellent vecteur d’échange, de motivation et d’engagement. Des mots clés qui résonnent fort quand on pense aux différents blocages qui freinent l’adoption et le succès des nouvelles formes de travail à distance dans l’entreprise. D’ici à produire un jeu sur le télétravail il n’y avait qu’un pas que Felix & Ludo et Flexjob ont franchi ensemble avec 30 jours pour télétravailler.

Je le dis souvent à mes interlocuteurs. L’adoption et la mise en place du télétravail est avant tout un problème culturel. On a progressivement réglé les obstacles technologiques  avec la visio, le cloud, les outils collaboratifs et les devices mobiles (laptops et smartphones). Mon bureau peut être partout. Les ordonnances Macron ont fait avancer à grands pas les obstacles juridiques, réglementaires et assurantiels. Mais cela fait 150 ans qu’on va « au travail » et il faut du temps pour changer de comportement, pour intégrer pleinement la cohabitation du travail en mode distant avec celui en mode présentiel. Alors pour faire avancer le schmilblick, jouons !!!

Le jeu comme catalyseur

Les pédagogues et les neurologues le savent. Le jeu est un excellent vecteur d’échange, de mise en situation et d’ancrage mémoriel. Le succès des serious game, des jeux de plateau pour les entreprises ou l’utilisation du lego pour des séances de créativité procèdent de la même logique. Le télétravail requiert de son côté plusieurs ingrédients pour être adopté et pratiqué correctement. Se mettre en situation de façon individuelle et collective, exprimer les craintes, les non dits, les peurs et les besoins, connaître et intégrer les règles, etc. Les concepteurs de 30 jours pour télétravailler se sont donc servi des atouts ludopédagogiques d’un jeu de plateau pour aborder tous ces points de façon dynamique. Un bon prétexte et un moyen efficace pour déclencher une dynamique positive sur un sujet parfois sensible.

Mise en situation et résolution de problèmes

Le jeu de plateau permet de « mettre sur la table » les situations et les problèmes concrets que les acteurs du télétravail (manager, salariés, clients) rencontrent : comment régler les questions de confidentialité, mesurer les bénéfices personnels, choisir le meilleur jour, lutter contre l’isolement, palier au manque de reconnaissance ? Cette mise en jeu des problèmes déclenche des échanges, lève d’éventuels non-dits, permet de connaître le cadre et les règles du télétravail puis de surmonter, un a un les différents obstacles ou freins.

Engager les parties prenantes

Le jeu de plateau recèle un autre atout maitre. Conjuguer l’approche individuelle et collective. Car le télétravail se pratique seul mais dans une équipe !!! Pouvoir toucher du doigt cette articulation indispensable permet non seulement d’en avoir conscience mais aussi d’engager le collectif dans cette démarche et de sortir du télétravail comme une modalité occasionnelle concernant des situations particulières. Une vraie avancée !

Etre accompagné, s’outiller

D’après les premiers retours d’expérience, 30 jours pour télétravailler est un vrai succès car il permet une sensibilisation aux enjeux du télétravail, de co-construire une charte ou un accord et si c’est le cas, d’améliorer les pratiques existantes. Mais le jeu n’est pas une fin en soi et il faut souvent coupler cette approche avec un accompagnement sur-mesure et un outillage adapté. Le pilotage du télétravail devient un véritable enjeu pour l’entreprise, pour faire d’une opportunité très théorique une réalité très concrète .

Jean Pouly

Fondateur d'Econum, cabinet conseil spécialisé sur l'économie numérique et le développement durable.

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