Tandis
qu’Orange lance « la guerre du WiFi à Paris » face à l’initiative de la Ville de Paris et que la surenchère aux accès haut-débit dans les villes bat son plein, (fibre
optique, WiFi, ADSL) que se passe-t-il au mois d’août dans la campagne percheronne ? J’ai du
laisser en toute hâte potager et potirons et regagner Paris. Je ne peux pas
travailler dans le Perche et voici pourquoi.

Début août un
technicien agrée par Altitude Telecom investit mon lieu-dit
« éligible » au WiMax à 3 kilomètres de Bellême et à 4,7 km exactement du relais de
base WiMax à Serigny. Après avoir fait des essais sous le vent et la pluie, le
technicien rend son verdict : WiMax , niet, pas de signal. Très correct,
Altitude Telecom me permet de renvoyer sans frais l’antenne par colissimo –
mais pas de solution.

Au désespoir
je me retourne vers France Telecom à Mortagne-au-Perche pour savoir quels
investissements sont prévus, et si par hasard on examinera à nouveau l’ADSL en « zone
blanche ». Réponse de la « commerciale » préposée ce jour :
« L’ADSL, ah, non, aucune chance ! ». Mais alors, que dois-je
faire, quelle solution ? « Déménagez! Ici, c’est la campagne, on ne
peut pas vous donner tout ce que vous avez en ville ! De toute façon,
France Telecom préfère investir à l’étranger. ». Quant à Altitude Telecom,
on peut s’inquiéter des déclarations du PDG Jean-Paul Rivière « Même s’il
est dans un premier temps utilisé pour l’aménagement du territoire, le marché
principal du WiMax est les villes », selon Jean-Paul
Rivière (Reuters) et en …2009. Où est passé l’investissement du Conseil Général de l’Orne chez
Altitude pour que soient résorbées les zones blanches?

Il ne reste
plus qu’à se regrouper entre télétravailleurs d’infortune dans le même cas que
moi pour sensibiliser les acteurs à l’urgence de la demande. Grâce à la liste
de diffusion Tricorne, de bon conseils (entre
autres) d’Hervé Pauchard conseil en géocalisation qui me rappelle que le
Perche, ce sont des collines, et que le WiMax peut être une bonne solution dans
certains cas, comme la plaine d’Alençon, mais certainement pas dans TOUS les
cas. J’alerte en tout cas, à défaut de l’ARCEP, autorité de régulation, en
vacances, l’antenne Ouest du Ministère
du Développement durable. Je découvre un site remarquable, très documenté sur
les « zones blanches ». Pour tous ceux qui veulent en savoir plus je
conseille la visite du site de l’Atelier Aménagement numérique des territoires

Depuis
l’arrivée du Web 2, il n’est plus possible de condamner une partie de la
population au bas débit – il n’y a d’ailleurs presque plus d’offres. Sans doute
est-il temps qu’ait lieu une redéfinition du service universel et que l’ARCEP réactualise les engagements des
opérateurs dont la mission est de couvrir « les zones blanches ». A suivre…

Janique
Laudouar

Association Art Tank

(Orne)

En matière d’aménagement numérique, une zone
blanche
est un secteur géographique qui n’est pas desservi par un
service de communication électronique. » Source : Atelier Aménagement numérique du territoire