#TourTT de Marseille : « le coworking, ça ne se traduit pas, ça se vit »
Nouvelle étape, nouvelle ambiance et nouveaux sujets ! Et en plus, le soleil était de la partie ! Merci à Martine Sousse pour son accueil à La Bo[a]te, un lieu très cosy et sympathique. Et c’est parti pour un court compte-rendu de la journée ! Pour les photos de la journée, c’est par ici.
Le télétravail : il ne faut pas oublier les difficultés
L’étape marseillaise du Tour de France du Télétravail a été lancée par Patrick Menucci, député des Bouches-du-Rhônes et maire d’arrondissement de Marseille. C’est le premier homme politique à prendre la parole sur le Tour depuis son démarrage. Il a présenté le télétravail comme une solution nouvelle pour surmonter la situation de crise économique, sociale, et morale que traverse le pays et comme un outil permettant de remporter la bataille de la compétitivité. Son discours est en ligne.
Son intervention a été suivie de celles de de Xavier de Mazenod (Zevillage) qui a présenté le Tour de France du Télétravail et ses objectifs et de celle de Nathanël Mathieu (LBMG Worklabs) qui a proposé un panorama du télétravail en France. Ce dernier a bien insisté sur le fait que le télétravail est une alternative et qu’il ne résout pas tous les problèmes de l’entreprise, avant d’expliquer que le frein principal, aujourd’hui, n’est plus juridique ou technologique mais managerial.
La matinée s’est poursuivie sur un témoignage enregistré via Skype d’un télétravailleur/coworker (Léonard Wauters de Axsala) et par une prise de parole de Philippe Girarg (RSE PACA, Innovation en Action). Ce dernier a présenté une réalité concrète du télétravail en région PACA : peu de structures font du télétravail, les craintes/les peurs sont nombreuses (comment gérer les heures supplémentaires ou encore les accidents du travail…) même si les entreprises ont conscience des bénéfices de cette forme de travail.
Juste avant la pause, un storycamp réunissant les acteurs Kodesk (Frédéric Navarro), Natural Solutions (Olivier Rovellotti) et Cyberworkers (Cyril Slucki) a été organisé. On retiendra que « le partage crée plus d’opportunités que la propriété individuelle », qu’il est important d’ouvrir ses locaux au coworking, pour réunir des compétences différentes, et qu’il faut sortir de la soumission par rapport à l’entreprise, se prendre en charge et créer son propre emploi.
La matinée s’est clôturée sur une série de témoignages de gestionnaires de tiers-lieux : Martine Sousse (La Bo[a]te à Marseille), Nicolas Bergé (Les Satellites à Nice), Catherine Fekrane (La Cantine de Toulon). Témoignages qu’on peut résumer en quelques mots-clés (médiateur, encrage, facilitateur, syndrome de Charlie, mariage) et une citation, « le coworking, ça ne se traduit pas, ça se vit », qu’on doit à Nicolas Bergé.
Une après-midi sous le thème de l’économie/la consommation collaborative
L’après-midi a été consacrée aux échanges autour de l’économie/la consommation collaborative et à la présentation d’acteurs très différents soutenant ce modèle économique. A savoir COlunching (pour ne plus déjeuner seul, notamment dans les grandes villes), CitizenCar (qui permet de louer des véhicules entre particuliers), OuiShare (pour Antonin Léonard, « les tiers-lieux sont les centres névralgiques de l’économie locale de demain »), Lokob (la location d’objets à portée de clics) et Trilogik (qui nous a fait la promotion de la ré-utilisation à travers quelques exemples surprenants). Bien sûr, les participants ont passé en revue les apports de l’économie collaborative à l’écosystème du télétravail, à découvrir dans le livre blanc de l’étape.