Management-RH

Le CDI représente seulement 5% des embauches : les solutions du CJD

Selon une étude de l’Insee qui vient de paraître, avec 5% des embauches en CDI contre 30% il y a 30 ans, le Contrat à durée indéterminée (CDI) ne correspond clairement plus aux réalités économiques. Pour le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) maintenir le tabou sur la réforme des contrats de travail reviendrait à créer plus de précarité que de sécurité pour les salariés.

Le CJD a entrepris une réflexion avec ses 4500 adhérents dans tout le pays pour dynamiser la création d’emplois dans les territoires. L’un des 1ers dossiers auquel ils se sont attaqués est le contrat à durée indéterminée. Pourquoi les entrepreneurs délaissent-ils le CDI ? Les réponses sont claires : d’abord parce que le climat économique est trop instable. Et parce qu’une entreprise qui n’a pas de visibilité sur l’avenir et/ou de perspectives sur son carnet de commande ne peut s’engager dans cette voie.

logo-cjd

Pour le CJD, si les entrepreneurs n’ont plus recours au CDI, trop contraignant car trop éloigné de leurs réalités économiques, il faut faire évoluer le code du travail.

[contextly_sidebar id= »JkMJ3oYpDzbOh4ga61nFppBxt3tjQvzI »]« La question ce n’est pas le CDD ou le CDI. Le rôle du dirigeant d’entreprise est de prendre des risques, celui du collaborateur et d’apporter ses compétences au service de la prise de risque globale. La sécurité de nos collaborateurs est capitale. »  explique Quentin Decroix, PDG d’Atylia et membre du Centre des jeunes dirigeant à Roubaix.

L’organisation de dirigeants propose donc de remplacer le CDI par un contrat à la fois flexible et qui garantisse la sécurité pour les salariés, un Pack unique d’emploi à durée indéterminée.  Ce pack serait constitué :

  • d’un contrat unique d’emploi à durée indéterminée
  • d’une période de préavis pouvant atteindre 6 mois
  • d’une anticipation du coût et des modalités de séparation
  • d’une conciliation obligatoire avec présence d’un avocat en cas de séparation conflictuelle
  • d’une modulation du temps de travail et de la rémunération (+ / – 20 %) sur la base de 35 heures
  • de primes annuelles de résultat, avec une fiscalité adaptée pour encourager la consommation.

En dehors de ce chantier sur le contrat à durée indéterminée, le CJD a annoncé 2 autres axes de réflexion qui doivent aboutir à des propositions. D’abord celui de la simplification du code du travail dont les 3000 pages ne sont clairement pas comprises et assimilées par les dirigeants de TPE et PME. Et ensuite, le chantier de la simplification des bulletins de salaires.

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page