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L’INSEE observe une progression du télétravail en France

Statistiques du télétravail en France en 2009Bonne nouvelle dans INSEE Première de mars 2009, la synthèse mensuelle de l’institut de statistiques, titrée « E-administration, télétravail, logiciels libres : quelques usages de l’internet dans les entreprises »(téléchargeable en PDF) : le télétravail progresse en France.

Les grandes entreprises ont recours au télétravail beaucoup plus fréquemment que les très petites note l’Institut : 65 % des entreprises d’au moins 250 salariés, contre 15 % des entreprises de 10 à 19 salariés.

Il faut noter que l’INSEE adopte une définition très large du télétravail : « Une entreprise pratique le télétravail si elle a des personnes qui travaillent au moins une demi-journée par semaine en dehors de ses locaux, en ayant accès au système informatique de l’entreprise par des réseaux électroniques. »

A noter également, pour relativiser, qu’une entreprise peut être comptabilisée comme « pratiquant le télétravail » si 2 salariés travaillent une demi-journée par semaine en télétravail. Ce qui ne constitue donc pas une stratégie de l’entreprise.

L’INSEE avance même des explications au phénomène : le développement des outils collaboratifs mais surtout « un changement de mentalités ».

 » Le télétravail est clairement facilité par l’existence d’outils collaboratifs comme les messageries et agendas électroniques (groupware comme par exemple Outlook ou Lotus Notes), et par la possibilité de se connecter à l’internet par voie mobile.

Son développement semble en revanche résulter d’un changement de comportement des entreprises et de
leurs salariés. L’équipement en outils de travail collaboratifs a en effet assez peu progressé en deux ans : seulement 13 % des entreprises d’au moins 10 salariés disposent de tels outils en janvier 2008, soit à peine plus qu’en janvier 2006 (12%).

La diffusion de ces outils est la plus rapide dans les très grandes entreprises, c’est-à-dire là où ils étaient déjà le plus implantés. »

Xavier de Mazenod

Fondateur de la société Adverbe spécialisée dans la transition numérique des entreprises et éditeur de Zevillage.

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3 commentaires

  1. C’est exact et je le mentionne dans mon article : l’acception du mot télétravail est très large dans cette étude.

    L’Etude de la Dares (http://is.gd/oFkm en 2004), même si elle est un peu plus ancienne, est beaucoup plus précise. Elle fait donc ressortir des pourcentages de télétravailleurs beaucoup moins élevé.

    Il faut bien voir, en effet, que dans « télétravailleurs » on inclus aussi souvent les travailleurs mobiles et les salariés qui échangent des mails 😉

    C’est bien vrai : à quand une étude spécifique de l’INSEE sur le télétravail ?

  2. Je suis télétravailleur et je souhaite m’insurger contre la phrase »L’INSEE avance même des explications au phénomène : le développement des outils collaboratifs mais surtout “un changement de mentalités”. Le plus dur, pour nous télétravailleur, est de convaincre au quotidien les esprits  » un peu étriqués » des dirigeants d’entreprise sur la véracité et les avantages que peut leur apporter la solution du télétravail. La bataille est loin d’être gagnée. Peut-être ces chiffres indiquent les télétravailleurs salariés mais certainement pas les télétravailleurs indépendants.

    A quand une VRAIE étude?

  3. Le sujet de l’étude de l’INSEE n’est pas la progression de l’usage des outils collaboratifs mais la progression du télétravail salarié.

    Toutefois, personne ne peut contester leur observation : le télétravail est facilité par le développement des outils collaboratifs 😉

    Si j’en juge par la vitesse de déploiement, dans les PME/TPE ou chez les indépendants, de Skype ou d’autres outils collaboratifs « simples » comme la suite Google doc, on constate bien une progression du travail collaboratif en ligne.

    Par nature, le travailleur indépendant est obligé d’échanger, de collaborer en ligne, plus qu’un salarié. Il télétravaille plus, en proportion, qu’un salarié.

    Quand vous observez également la multiplication des « télétravailleurs clandestins » dans des grandes entreprises, c’est-à-dire des gens qui télétravaillent non officiellement, sans cadre et sans modification de leur contrat de travail, on constate que le télétravail progresse sous le radar des statistiques.

    Même s’il reste beaucoup de managers « un peu étriqués » comme vous dîtes, les usages changent et les mentalités progressent. Pour plusieurs raisons dont une prise de conscience écologique qui émerge et un souci d’économie qui devient vital pour les entreprises en crise.

    Quant aux « vraies » statistiques elles existent : celles de la Dares, en 2004 http://is.gd/oFkm.

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