Plus d’une semaine de grève SNCF et les trains roulent encore à très bas débit en Normandie (et en Picardie aussi paraît-il).

Plus d’une semaine et nous sommes toujours otages des revendications de quelques cheminots égoïstes. Le petit jeu syndicat-direction ne nous amuse plus vraiment. Mais surtout, il ne nous regarde pas : nous sommes conviés de force dans un ménage à trois.

Les uns nous utilisent pour faire plier la direction et les autres parient sur notre exapération pour casser la grève. Et nous, en attendant, nous marchons ou nous faisons des kilomètres en voiture.

On n’est même plus immobiles, on recule. Finalement, quand je parlais de SNCF suicidaire je n’étais pas loin de la vérité. Car ce sont les mêmes qui pleuraient contre les risques de disparition de la ligne Caen-Tours par exemple (au passage, il n’était pas question de supprimer la ligne mais d’aménager le trafic : à crier au loup tout le temps on perd de la crédibilité).

A force de donner l’habitude aux voyageurs de se passer du train, ils pourraient bien ne plus le prendre du tout. Voir comment des entreprises comme Peugeot se sont organisées pour ne plus confier leur transport à la SNCF à cause des perturbations incessantes du trafic…