Progression fulgurante du télétravail et du nomadisme
Selon la 4e édition de l’Observatoire des RH et de l’e-transformation, les DRH, de plus en plus ouverts à la transformation numérique, s’impliquent encore trop peu dans les changements d’organisation liés aux nouvelles technologies. Mais le télétravail et le nomadisme progressent.
Cette nouvelle étude d’Arctus, cabinet de conseil spécialisé dans l’utilisation des nouvelles technologies, met en lumière l’engouement des DRH pour l’innovation participative.
Le dispositif est désormais en œuvre dans 43 % des entreprises. Près de la moitié des organisations (46 %) ont mis en place des outils pour générer puis exploiter les idées, soit un bond de 15 points par rapport à la précédente étude. Autre phénomène constaté : la progression fulgurante du télétravail et du nomadisme.
Les commerciaux (+3) et cadres et dirigeants (+7) sont les mieux lotis en termes de possibilités de travailler à distance.
On note tout de même une progression de 5 points pour les programmes qui s’appliquent aux employés avec près de 20% de projets en la matière.
Croissance de 6 points des hubs de bureaux et de 4 points pour leurs projets. Ce sont de vrais sujets mais ils ne sont pas encore majoritaires.
Le taux de projets sur ces modes d’organisation a doublé en un an. Plus de 50 % des entreprises interrogées devraient ainsi déployer un programme dans ce domaine en 2015.
Le nomadisme semble être une préoccupation de taille compte-tenu du nombre important de fois où il est mentionné.
Cependant, en pratique, les organisations rencontrent des difficultés à mettre en place et à généraliser les modalités du travail à distance et plus encore pour ce qui concerne le télétravail.
Posture attentiste
En matière de transfert de compétences, le recours aux blogs d’experts et au réseau social d’entreprise progresse quant à lui de 5 points par rapport à 2013.
Mais il ne suffit pas de mettre en place ces outils. Encore faut-il épauler les managers dans les nouvelles manières de travailler induites par le mode collaboratif. Sur ce point, Isabelle Reyre, directrice associée du cabinet Arctus, juge la posture des DRH pour le moins attentiste : « Grâce aux outils numériques, les collaborateurs interagissent de plus en plus sans tenir compte des structures hiérarchiques. Face à ces changements de fonctionnement, on observe une sorte de frilosité de la part des responsables RH. »
Les DRH plus accompagnateurs que moteurs
Du reste, l’étude pointe également le fait que, si les acteurs des ressources humaines perçoivent clairement les enjeux du digital, ils se considèrent moins comme des moteurs du changement (32 % des cas, – 9 points) que comme des accompagnateurs (40 % des cas, + 6 points). pilotage stratégique.
Il faut toutefois noter que, depuis l’année dernière, le mouvement d’intégration des DRH au sein des directions générales s’amplifie. Un signal positif, selon Isabelle Reyre : « Les RH s’engagent dans un pilotage plus stratégique des organisations. Portées au plus haut niveau, les actions de transformation digitale devraient donc avoir plus d’impact. »
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(Source : Fil AFP-Liaisons sociales – Photo : Christophe Ducamp)