Entretien avec Philippe Bertrand, producteur de l’émission quotidienne Carnets de campagne sur France Inter, observateur infatigable, et gourmand, de la vie rurale. Il nous parle des innovations et des entrepreneurs culturels, économiques et sociaux de ces territoires qu’il observe au quotidien et des leviers sur lesquels jouer pour développer les campagnes.
Philippe met en valeur depuis plusieurs années dans son émission des tisseurs de liens dans la ruralité. Il est bien placé pour observer les facteurs et les leviers de développement du territoire.
Une qualité pas donnée à tout le monde mais que certains territoires ont su développer. En général à partir d’un constat de développement adapté à la ruralité, avec des des innovations en rupture avec les modèles habituels, à l’opposé du consumérisme.
Il plaide pour un esprit d’ouverture dans les territoires et un maillage des acteurs locaux. Car pour lui, la campagne, les territoires ruraux, sont le meilleur cadre pour lancer un projet culturel ou une entreprise.
Le levier principal pour faire évoluer les mentalités et faire bouger les responsables et les élus est selon Philippe Bertrand l’exemple extérieur. Si l’on impose des projets, cela ne fonctionne pas car on crée des blocages. Mais si l’on importe des idées et que l’on crée une relation de confiance cela se passe mieux.
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Xavier, tu nous gattes par tes questions « la campagne serait en avance d’une société, là où on peut vivre la sobriété heureuse(…) ? »
Merci pour cette belle interview ; le travail au quotidien de Philippe Bertrand est une réjouissance pour nos oreilles radiophoniques.
J’en suis convaincu : les campagnes sont en avance dans l’imagination de nouveaux modèles de société. Mais elles ne le savent pas.
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Les élus et les décideurs/financeurs locaux n’ont pas encore pris la mesure de ce qui se passe. Mais le nombre d’initiatives personnelles, associatives ou informelles, etc qui mettent en oeuvre ces nouveaux modes de vie, de travail, d’habitat, de culture sont le plus bel exemple d’une transformation d’une société sur le principe du bottom-up.
Il y a un gros travail de mise en réseau (grâce à internet par exemple :-)) à faire pour rendre plus visibles ces innovations, leur permettent de mutualiser leurs efforts et rendre perceptible cette avancée.
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