Courant mars, l’observatoire de M@rsouin (Môle @rmoricain de Recherche sur la SOciété de l’information et les Usages d’INternet), un Groupement d’intérêt scientifique (GIS) créé en 2002 à l’initiative du Conseil régional de Bretagne, a réalisé une étude visant à connaître les pratiques de travail à domicile des Bretons. Cette étude sera prochainement complétée par une étude menée auprès de PME.

L’étude permet plus particulièrement d’identifier les motivations et freins au travail à domicile. Le frein principal invoqué est le métier pratiqué, très très loin devant la séparation vie professionnelle et vie personnelle, puis l’opposition de l’employeur et l’absence d’outils de communication adéquats.

L’étude montre que selon la catégorie socio-professionelle à laquelle on appartient, la part des individus déclarant faire du travail à domicile varie énormément. Du simple au triple, par exemple, si on compare la catégorie des ouvriers à celles des cadres et professions intellectuelles supérieures.

On s’attendrait à ce que le potentiel de croissance du travail à domicile soit important pour cette catégorie ou encore celle des professions intermédiaires, or il n’en est rien selon les résultats obtenus. Pas plus que pour les ouvriers.

Pour ceux qui travaillent moins de quelques heures à leur domicile chaque semaine, la motivation n° 1 à travailler chez eux est le temps économisé sur un trajet domicile-travail. Pour ceux dont le domicile est le lieu de travail, la motivation n° 1 est tout autre. Le travail à domicile est un moyen de terminer ce qui n’a pas pu être fait sur le lieu de travail.

Les travaux de M@rsouin démontre enfin un lien entre le fait de travailler à domicile et la distance à parcourir pour se rendre sur son lieu de travail. Toutefois, les auteurs de l’étude attirent notre attention sur le fait que la probabilité de travailler à domicile ne croît pas linéairement avec la distance. Par ailleurs, contrairement à ce que l’on peut penser, et pour rejoindre les conclusions d’autres travaux, non, le travail à domicile ne réduit pas nécessairement les déplacements.