Samedi se tenait le chapître de la Confrérie des compagnons du Boudin blanc d’Essay avec la participation de représentants de plusieurs confréries de la région. Mon intronisation, par surprise, m’a propulsé dans un univers que je ne connaissais pas : les promoteurs et défenseurs de spécialités régionales.

Plutôt joyeux drilles, évidemment gourmands, défenseurs de leurs cultures locales et de leurs spécialités, ils s’activent pour faire connaître leurs terroirs. Univers sympathique, un rien désuet et animé de rites venus du fond du Moyen-Age.

La recette du boudin blanc d’Essay vient de Rethel, dans les Ardennes, grâce un charcutier qui l’a reçue d’un compagnon de captivité chez les Prussiens pendant la Guerre de 70. Son échoppe d’origine, à Essay, est toujours une charcuterie, malheureusement ferméee récemment. D’autres producteurs locaux utilisent encore la recette et font office de conservatoire.

J’ai juré de manger du boudin – au moins – quatre fois par an et de le promouvoir. C’est fort volontiers. Quant aux deux sournois qui m’ont attiré dans ce traquenard, ils ne perdent rien pour attendre…