Petit Pépy Noël on ne te dit pas merci pour le Paris-Granville
Non, Zevillage n’a pas fusionné avec l’Almanach Vermot mais je me suis inspiré d’une usagère qui se plaint sur le blog de la ligne de train Paris-Granville.
On ne sait plus trop si on doit rire ou pleurer de la situation. Entre les grèves, les patinages de roues, le temps chaud, le temps froid, les portes qui ne ferment plus et qui bloquent le système de sécurité, les fuites de gasoil… il devient exceptionnel qu’un train de la ligne arrive à l’heure.
Par un beau dimanche, notre train de retour de Paris a même évité les balles perdues. Nous avons attendu une demi-heure après Versailles que la « Gendarmerie sécurise la zone » (sic) car le train précédent s’était fait tirer dessus. La routine !
En octobre, la SNCF a affiché dans les gare des panneaux pour nous expliquer que la plupart des trains arrivaient à l’heure (je vous recommande la lecture en détail de l’illustration ci-contre). C’est bien connu, les ronchons ne parlent que des trains qui sont en retard. Elle n’a pas (ou pas pu) renouvelé l’expérience !
La situation devient même catastrophique pour les voyageurs pendulaires qui font la navette tous les jours pour Paris depuis L’Aigle, Verneuil ou Dreux. L’accumulation des retards les place en difficulté sur leur lieu de travail.
Laurent Beauvais, président de la région Basse-Normandie, annonce sur son blog une réunion prévue le 6 janvier avec le ministre des Transports.
On ne sait pas trop ce qu’il sortira de cette réunion.
Les causes et les remèdes des problèmes du Paris-Granville sont connus. Mais les solutions sont chères et le ministre Dominique Bussereau n’aura pas grand chose à « offrir ». A force de s’endetter pour leurs frais de fonctionnement au-dessus de nos moyens, l’Etat et les collectivités territoriales n’investissent plus et cela fini par se voir.
La SNCF et son actionnaire ne se rendent pas bien compte qu’en sacrifiant nos lignes secondaires ils réduisent à néant le travail de fourmi de tous ceux qui agissent pour développer ou pour sauver leurs territoires. Détail insignifiant quand on fait rouler les TGV à la vitesse du son à travers l’Europe.
En attendant des nouvelles des investisseurs, je vous laisse méditer sur les explications très claires d’un conducteur de la SNCF (je note, malicieusement, au passage, qu’il essaye, comme le président de la région, de récupérer la colère des usagers…), toujours sur le blog des usagers de la ligne :
» Concernant les vrais problèmes de la ligne, en voici les principales raisons : matériel inadapté, sous motorisé (même puissance totale que ça soit pour un élément bi-caisse ou tri-caisse) et d’une fiabilité catastrophique.
Ensuite, le régime d’exploitation de la ligne entre Argentan et Granville : ligne à une seule voie banalisée sur la quasi totalité du parcours. Cela s’apparente à de la voie unique avec les problèmes liés aux croisements des trains (mais c’est bien différend pour nous car la réglementation de sécurité et la gestion des incidents en sont différentes, mais ce régime d’exploitation contraignant est toutefois mieux que de la voie unique).
Il est important de souligner que cette ligne n’est pas électrifiée de Dreux à Granville.
En outre, j’ajouterai les problèmes liés au patinage nous obligeant à réaliser les montées en vitesse de façon moins rapide ainsi que d’anticiper les phases de freinage. Pour une desserte voyageur: freiner longtemps avant mais avec moins d’effort de freinage afin d’éviter l’enrayage (blocage des roues), d’où des pertes de temps de quelques minutes parfois (dont les conséquences peuvent-être catastrophiques face à l’impossibilité de respecter les signaux, mais rassurez-vous : n’importe quelle situation, incident,… est reprise dans notre lourde réglementation de sécurité que nous devons maîtriser sur le bout des doigts.
Pour améliorer la ligne, je vois 3 solutions coûteuses mais efficaces : mise à double voie sur la totalité du parcours, changement de matériel et électrification sur tout le parcours. «
PS : tel Ferdinand Lop, la SNCF veut prolonger le Paris-Granville (en autocar) jusqu’au Mont Saint-Michel. Vous imaginez des milliers de passagers, sujets usagers supplémentaires sur cette ligne ?
Bonjour,
Je suis Karine Chevalier journaliste pour une nouvelle émission « tout quitter pour changer de vie » diffusée sur France 2 et présentée par Jean-Luc Delarue.
Pour cette troisième émission, nous souhaitons réaliser un reportage de quelques jours d’une famille qui en a assez du stress de la vie citadine, et qui va dans le mois en cours (ou qui vient tout juste) de commencer une nouvelle vie à la campagne.
Je me permets de vous envoyer ce message car vous pouvez peut-être m’aider à entrer en contact avec des personnes concernées.
Si vous désirez davantage d’informations, vous pouvez me contacter au 01.53.84.29.56
Je vous remercie par avance pour votre précieuse aide.
Cordialement
Karine Chevalier
kchevalier@reservoir-prod.fr