Télétravail

Chez Generali, nouvel accord sur l’organisation et la durée du travail

Rectificatif : A la suite d’une maladresse de rédaction de la dépêche d’origine nous avons mal interprêté la position des deux syndicats. Donc Force ouvrière n’a pas attaqué en justice l’accord télétravail mais juste l’accord temps de travail. Toutes nos excuses, le titre et l’article ont été corrigés.

Grâce à son nouvel accord sur l’organisation et la durée du travail (télécharger – PDF, 1 Mo), Generali a augmenté de une heure vingt par jour son accessibilité clients. Mais les syndicats FO e CGT contestent en justice le nouveau système d’individualisation des horaires.

Lion Generali
Faire face « au développement du digital et se rendre plus disponible pour répondre aux nouvelles exigences de la clientèle », tel est l’enjeu du “nouveau contrat social” de Generali, selon son DRH, Michel Estimbre. Signé en décembre avec trois syndicats majoritaires (CFTC, CFE-CGC, Unsa), cet accord sur l’organisation et le temps de travail augmente de 2,5 % la durée du travail et instaure une grande flexibilité dans l’organisation des horaires.

« Le pendant de la flexibilité est l’autonomie d’organisation accordée aux collaborateurs et aux managers. Il s’agit d’une approche globale, qui comprend aussi la mise en place du télétravail et le réaménagement des bureaux », ajoute Michel Estimbre, satisfait d’avoir obtenu une signature rapide. Les syndicats, qui ont donc accepté une légère hausse de la durée du travail – « néanmoins inférieure aux 35 heures légales », souligne la CFDT –, ont préféré négocier plutôt que de subir un retour pur et simple aux 35 heures par dénonciation des accords antérieurs.

Planning collectif

La principale originalité du nouvel accord consiste à définir les horaires individualisés des salariés au niveau de chaque équipe, en concertation avec le manager. Celui-ci diagnostique les besoins de son service et détermine l’organisation horaire optimale pour adapter le nombre de collaborateurs au volume des demandes clients recensées aux différentes heures de la journée. S’il obtient l’adhésion de 70 % des collaborateurs, cette organisation s’applique et les salariés inscrivent leurs préférences horaires sur un planning collectif.

L’accord fixe un cadre minimal – dont l’amplitude maximale de 10 heures comprise entre 7 h 30 et 19 h 00, la pause déjeuner de trente minutes minimum, etc. –, et il permet d’instaurer deux permanences par semaine et par salarié pendant la pause déjeuner et en fin de journée. À défaut de consensus, les horaires collectifs s’appliquent comme précédemment, avec des plages fixes (9h30-11h30) et des plages variables (7h30-9h30).

Gain de temps sur la pause déjeuner

La DRH a informé les 400 managers concernés, les a préparés à diagnostiquer leurs besoins et à animer la concertation. « Cela a suscité l’enthousiasme et, à ce jour, 95 % des 206 équipes ont trouvé un consensus quant à l’organisation des horaires de travail, se félicite Michel Estimbre. Cela nous a déjà permis d’augmenter de une heure vingt par jour le temps disponible pour nos clients, sans rallonger la journée de travail. » Car c’est surtout pendant la pause déjeuner que du temps a été gagné, par l’instauration des permanences.

Selon le DRH, les cadres au forfait-jours, qui représentent 35 % des 4 200 salariés concernés, ont aussi joué le jeu en s’inscrivant sur les plannings de leur équipe.

Accord sur le télétravail

Par ailleurs, le télétravail a fait l’objet d’un autre accord, indissociable du premier, signé en outre par la CGT. Sur 400 demandes de télétravail, 85 ont déjà été traitées, auxquelles s’ajoutent 90 demandes de travail à distance, sur l’un des deux télécentres ouverts fin mai en région parisienne.

Loin de partager l’enthousiasme de la direction, le syndicat FO a attaqué l’accord en justice, rejoint dans cette démarche par la CGT. (NDLR : il s’agit de l’accord sur le temps de travail, pas de l’accord sur le télétravail).

Motifs de leur mécontentement : d’une part, l’augmentation de la durée du travail sans compensation salariale et sans l’accord individuel des salariés, précise Jean-Simon Bitter, secrétaire fédéral FO et représentant syndical au CE (RSCE).

D’autre part, le fait que les horaires de travail ne soient plus décidés par accord collectif mais issus de concertations non formalisées : « Sans procès-verbal, sans signature des salariés, selon un mode opératoire échappant à tout contrôle des syndicats et de l’inspection du travail, ajoute le RSCE. Or on sait bien que certains managers ont annoncé un consensus sans l’avoir obtenu. »

(Source : Fil AFP-Liaisons sociales – Mariette Kammerer)

Rédaction

Signature collective des rédacteurs de Zevillage.

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9 commentaires

  1. Ce n’est pas l’accord sur le télétravail qui est attaqué en justice, mais essentiellement la partie de l’accord global concernant le temps de travail.
    Dans cette partie, il est acté que les salariés doivent effectuer 5 jours de travail en plus par an sans aucune compensation salariale, ce qui, en l’état actuel de la loi, est illégal.
    Faire paraître cet article à la veille d’une élection interne est pour le moins surprenant … ou pas …

  2. Ce n’est pas une actualité mais un article trompeur. Le titre de l’article « Chez Generali, Force ouvrière et la CGT attaquent l’accord télétravail » est mensonger.

    Je certifie avoir été interviewé par Mariette Kammerer pour un article sur l’accord sur le temps de travail et non sur celui sur le télétravail. L’accord sur le télétravail ne fait l’objet d’aucune procédure engagée par FO ou la CGT.

    Mes citations m’ont été envoyées par mail sous le tritre « accord sur le temps de travail ».

  3. Désolé, il faut que vous voyez cela avec Mariette Kammerer car ce texte est issu du service de l’AFP-Liaisons sociales auquel nous sommes abonnés. Et c’est bien ce qu’elle a publié.

    Nous avons donné moins de détails sur l’accord Temps de travail car c’était trop en dehors du sujet télétravail mais c’est bien ce qu’elle a écrit.

    Notre rédaction a changé le titre car notre angle est différent du sien. C’est le privilège de chaque support de presse. Mais cela ne change rien au contenu ni à votre recours contre l’accord.

    1. Je vous demande de retirer le titre et le sous-titre qui semblent être de votre fait et sont porteur d’une allégation mensongère qui porte atteinte aux intérêts de FO et CGT et induit les salariés en erreur à la veille d’une élection.

      Ni FO, ni la CGT évidemment, n’ont attaqué l’accord sur le télétravail.

      Je vous répète que ni FO ni la CGT n’ont exercé de recours contre cet accord

    2. Je viens de prendre connaissance de l’article de Mariette Kammerer qui est très différent de celui que vous avez fait paraître. A aucun moment Mariette Kammere ne prétend que FO et CGT ont exercé un recours contre l’accord sur le télétravail. Vous n’avez pas seulement modifié le titre mais également le contenu en rédigeant une introduction fausse et en laissant qu’elle émane de Mariette Kammerer.

      Je vous demande donc de retirer votre article.

  4. Le titre de votre article et votre introduction induisent malheureusement vos lecteurs en erreur. Ni FO, ni la CGT à Generali n’ont attaqué cet accord sur le télétravail en justice. La contestation actuelle porte sur un autre accord : celui sur le temps de travail (qui n’a rien à voir avec l’accord sur le Télétravail).

  5. Re-bonjour,

    Je viens de vérifier l’article de Mariette paru sur Entreprise & Carrières qui est strictement conforme au nôtre.

    Elle écrit noir sur blanc que la CGT et FO ont attaqué les 2 accords, temps de travail et télétravail.

    J’ai également appelé le rédacteur en chef du Fil AFP-Liaisons sociales qui a diffusé l’article à ses abonnés. Il a lui-même vérifié auprès du rédacteur en chef d’Entreprises & Carrière.

    Aucune demande de votre part pour changer le texte.

    Dans ces conditions nous ne changeons rien.

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